Après une petite pause, nous décidons finalement d’aller à la découverte de l’intérieur des terres. Dans le calme retrouvé, nous avons pleinement pu profiter de nos nouvelles sandales à cales automatiques (voir le coin du matériel). Elles ne sont pas très sexy mais tellement confortables !! Et les pédales automatiques apportent un vrai confort de pédalage ainsi qu’une efficacité accrue (en plus de pousser, on peut aussi tirer sur les pédales !!). Bref, chaque week-end nous ressemblons de plus en plus à de vrais professionnels !

La campagne Normande est vraiment très belle, nous évoluons entre petites vallées fraiches ou paissent tranquillement de belles vaches à camembert et plateaux céréaliers. Alors que l’heure de la tente arrive nous choisissons de nous nous perdre sereinement, un petit chemin qui monte attire notre regard. Un rapide coup d’œil et hop, en route pour s’installer dans un beau pré qui vient d’être fauché : le pied !!

Mais nous ne sommes pas seuls ! Une fois la tente montée, un gentils apiculteur montre son nez : ses ruches sont installées juste à côté et il vient de récolter du pollen qu’il nous fait goûter (le pollen frais : un vrai délice !!), il récoltera le miel dans 3-4 jours… quel dommage de ne pas être passé un peu plus tard… !

Nous discutons longuement avec cet ancien prof de maths passionné d’abeilles qui nous explique tout ce que nous ignorons sur le miel et le fonctionnement d’une ruche : très intéressant !

Le pollen, c’est bon et sain mais ça ne nourrit pas son véloptimiste ! L’heure de l’essai de notre nouveau réchaud arrive ! Avec les pédales automatiques, c’est le deuxième test du week-end.

Il s’agit d’un réchaud « omnifuel » qui fonctionne avec tout et n’importe quoi, cette fois nous avons essayé avec du Sans Plomb 95 mais il fonctionne aussi avec du kérosène aviation !!

Le vendeur nous avait prévenu que le pré-chauffage pouvait être impressionnant, c’est vrai mais la flamme ne fait pas le 50 cm annoncés ! En revanche une fois qu’il est lancé, ce réchaud est un vrai chalumeau !! L’eau bout très rapidement et les pâtes sont finalement excellentes !

La soirée est courte et comme à chaque fois que nous faisons du vélo, il ne nous faut pas 10 minutes pour dormir !!

Une fois la tente repliée, nous nous mettons route. Après 30 minutes, un cycliste nous arrête et vient discuter de nos vélos qu’il trouve « superbes ! », nous discutons du cyclotourisme, de notre voyage, de ses aventures en vélo, il nous indique finalement le chemin, c’est la seconde belle rencontre du week-end.

Sur la suite de notre itinéraire, nous découvrons que la Normandie recèle de très beaux châteaux, c’est d’ailleurs en voulant en regarder un de plus prés que nous faisons notre troisième rencontre.

Le châtelain, intrigué par nos vélos vient nous voir et commence alors une discussion très intéressante sur sa maison et la région du Bessin (entre Caen et Bayeux). Il nous propose ensuite de visiter son pigeonnier inscrit aux monuments historiques, nous entrons alors dans une belle discussion sur les arbres de son parc qu’il nous présente un à un… Finalement en retournant à la grille, nous parlons de notre projet de voyage et il nous apprend qu’il part lui-même régulièrement en trek à cheval en Afrique du Nord, région qu’il aime particulièrement. A la fin, il ose tout de même nous demander un essai de vélo et ne s’en sort pas si mal !

C’est sur ses explications d’itinéraire vers Bayeux que nous nous quittons. Nous ne connaissons pas son nom mais nous avons passé un très bon moment avec lui.

En route vers Bayeux, après quelques hésitations, nous passons finalement la barrière d’un verger pour aller manger un délicieux pic-nic à l’ombre des pommiers en fleur, dans la fraîcheur de l’herbe… Du bonheur !!

Nous consacrons une petite heure à la visite de Bayeux et de sa cathédrale. Cette très belle ville a été totalement préservée durant la seconde guerre mondiale, ce qui donne à son centre une rare unité de style architectural. Et la cathédrale réputée, dont une bonne partie remonte au XIème siècle, est tout simplement superbe, j’avoue (Hadrien) avoir été très touché par les dimensions et l’harmonie qui s’en dégage.

L’heure du train approche, à la gare nous rencontrons un cyclo qui vient de terminer le tour du cotentin et file vers les Ardennes. Nous parlons un peu matériel et échangeons sur nos projets respectifs et sur les vélos couchés.

Compte tenu de la foule sur les quais et du court arrêt du train à Bayeux nous faisons tous nos efforts pour préparer une montée rapide : pas facile avec 2 vélos, une tente et 4 saccoches !! C’est sans compter sur la providence !

Comme d’habitude, quelqu’un s’arrête pour nous poser des questions sur nos montures… nous sommes avons l’habitude et je me prépare à débiter un discours (malheureusement) bien rodé sur les avantages du vélo couché quand l’intéressé annonce qu’il a lui-même un bent et un tricycle couché et qu’il connaît Jean-Jacques Duprat… Le monde du vélo couché est peut-être moins petit que nous le pensons ! C’est grâce à son coup de main que nos vélos sont finalement bien installés lors du coup de sifflet du chef de gare !

Prochaine étape : La côte d’Opale !!