Certaines mauvaises langues considèrent que nous sommes la caricature des Blonds tels que les définis ce cher Gad Elmaleh. Et aujourd'hui nous vous apportons la preuve que cette affirmation est fausse! Voici pourquoi:

Nous avions en tête que ce WE de 14 juillet devait être un week-end "kilomètres". C'est-à-dire que nous avions prévu de rouler entre Pontoise et Etaples (220 km) sur 2 jours.  Sur le papier par grand soleil, nous estimions que c'était jouable et avions tout prévu: notre nouvelle tente, des victuailles pour 2 jours, bref nous étions prêts.

Le RER C depuis la gare de Boulainvilliers doit nous conduire à Pontoise. Puisque nous sommes tout de même un peu blonds, nous étions largement en avance et attendions paisiblement le train en bout de quai, sans nous préoccuper de la taille du RER, qui était... court!! Le temps de charger les sacoches à la hâte sur nos vélos et de courir comme des fous....le train était parti et nous étions bons pour attendre 35 min supplémentaires...(14 juillet oblige). A ce moment précis, le ciel était clément à Paris et nous nous sentions invincibles...

Le ciel est sombre à Pontoise lors de notre arrivée, concentrés sur la recherche d'un moyen de faire sortir nos vélo de la gare (rien n'est fait pour transporter les vélos dans un RER), nous ne remarquons rien et nous mettons en route vers notre première destination: Gisors. Le temps de chercher notre route dans Pontoise et la pluie commence, tranquillement, pas de vent rien que de grosses gouttes qui tombent paisiblement. Pas de panique, ça va passer! En été la pluie tombe un bon coup et s'arrête aussi soudainement qu'elle a commencé.

Mais bon, la pluie continue et nous nous réfugions sous un arbre après 10 courtes minutes de pédalage... Un monsieur charmant nous propose de nous mettre à l'abri dans son garage et nous offre un café que nous acceptons volontiers, même si nous ne le méritons pas encore après ce court effort ! C'est ainsi que nous avons fait la connaissance de Sandrine et Bruno, habitués à abriter des cyclistes trempés, qui nous ont offert une pause réconfortante avant de (re)prendre la route.

La pluie se calme, pour un temps. Quelques minutes plus tard, des seaux d'eau tombent à nouveau. Bien que complètement mouillés nous sommes ravis de pouvoir tester nos vestes. 

La sortie de Pontoise n'est pas chose aisée et nous nous retrouvons rapidement à l'entrée d'une 4 voies interdites aux vélos. Demi-tour, nous ruisselons mais nous avons trouvé une route qui longe cette grande route: le chemin rural. Commence alors un parcours dans la boue, d'abord sur les vélos et ensuite, à côté des vélos: pousse, tire, marche dans les flaques... L'aventure existe à 45 min de Paris, nous l'avons rencontré ! Peut-être que certains chemins dans le monde dont nous (Anne) nous faisons actuellement des montagnes, sont plus cool. Enfin, nous retrouvons le bitume, heureux!! "Saint Colas, veillez sur nous".

Après 2 heures de marche/cyclisme sous une pluie torrentielle nous n'avions parcouru que 13km... Gisors est encore loin et aucune accalmie à l'horizon, nos veste perce, nous sommes trempés jusqu'à l'os.... La décision est prise: le train direction Paris Saint Lazare.

Faire demi-tour et finalement ne pas aller au bout de ce que nous avons prévu n'est pas la chose la plus plaisante.... Mais cette journée nous a appris que:

- quand nous aurons ce genre de temps, nous resterons à l'abri ,le temps que ça passe et si ça passe pas, eh bien, il faudra y aller !

- le nombre de km que nous parcourront dépendra aussi de la météo

- même si nos vestes sont très étanches, et bien à partir d'une certain nombre de millimètres, nous sommes mouillés de façon identique à l'intérieur et à l'extérieur de nos vestes

- il vaut mieux prendre un chemin goudronné plus long qu'un chemin de terre boueux plus court

- si nous avions eu 1 semaine, nous aurions évidemment continué (ça c'est pour les mauvaises langues qui pensent que ça commence mal)

- nous gardons le sourire les pieds dans la boue et le short trempé

Mais l'aventure ne s'arrête pas là. Nous avions mille choses à faire à Paris et notamment du bricolage sur nos vélos. En arrivant nous avons bichonné nos montures et elles brillaient... presque.

Le lendemain, Anne apprenait à démonter une roue, changer pneus et chambre à air et à remonter la roue! Une première! Madame n'était pas peu fière!

Rotor nous aide à garder nos genoux en état de pédaler en nous faisant une remise sur l'achat de plateaux "ovalisés", c'était le jour du moontage. Chacun a donc changé son pédalier, certaine sous les conseils avisés d'autre.

Quelques formalités et pas mal de recherches sur les assurances rapatriement, notre préparation avance!!