Maroc profond, nous voici !

Date : 13-14/10/310

Rédacteur : Hadrien

C’est avec ces mots en tête que nous abordons notre sortie de Tanger à vélo ! Sortie très facile par ailleurs, un peu longue tout de même car il nous faut près de 15km pour sortir de la ville et la proximité d’une grande ville en plein développement économique se fait sentir jusqu’à Tétouan. 

Nous sommes rapidement « happés » par la beauté des montagnes qui nous entourent, sans pourautant être vraiment emballés, la route est fréquentée, les bas-côtés sont de vraies poubelles et nous roulons pour rouler.Heureusement nos amis routiers nous gâtent : klaxons, signe de la main par la fenêtre et parfois un« bravo » ponctuent presque chacune de nos minutes !! Quel enthousiasme chez les Marocains !!

 

 

Nous roulons en plaine depuis Tanger, l’avantage c’est que c’est plat, l’inconvénient c’est qu’il y abeaucoup de « champs » et peu d’ombre pour un pic nic. Finalement nous nous « échouons » enbord de route pour un déjeuner sommaire. La seule particularité est la visite, certes lointaine, d’ungros scorpion. Je déteste ces bestioles et après la photo d’usage, je l’écrase avec une grosse pierre :un de moins !Pour l’anecdote, le cadavre reposait près d’une fourmilière et il n’a pas fallu plus de 30 secondesavant que ces savantes bestioles viennent dépecer l’animal : bien joué les filles !

 

 

 

 

Retour sur nos vélos pour 30km pas vraiment palpitants, j’en profite pour réaliser que le systèmeéconomique du Maroc est en pleine mutation et les contrastes criants : un âne bâté de menthe sefait doubler par un gros 4x4, le tout sur une route nationale 2x2 voies en bon état… combien detemps l’âne pourra-t-il continuer à porter ses ballots de menthe ?

16h, nous décidons de chercher un endroit où dormir et à 5km avant Tétouan bifurquons vers ladroite, mais surtout vers l’inconnu.

 

 

 

Notre premier vrai contact avec la campagne marocaine est plutôt sympathique même si nous noussentons totalement « OVNI » dans cet environnement. Commence alors la recherche d’un endroit oùdormir. La stratégie est simple : trouver quelqu’un à qui demander si l’on peut dormir à côté de samaison. C’est en fait beaucoup trop simple comme stratégie car :

1) Personne ne parle français

2) Nous sommes dans une campagne proche de la ville : les paysans se demandent sans doute pourquoi des touristespréfèrent dormir dans les champs plutôt que dans un hotel.

Notre première tentative permet tout de même de créer un attroupement de 15 personnes et lerésultat est clair : je ne suis pas doué pour mimer quelqu’un qui dort dans une tente… même enutilisant un imagier et une photo de notre tente… nous continuons notre route, bien décidés à nous  installer coûte que coûte !

 

 

Voilà que nous sommes alpagués en français (youhou !!) par un retraité ayant travaillé 30 ans sur lesautoroutes françaises. Bien que persuadé de maitriser la langue de Molière, il nous perd dans unfrançais plus qu’approximatif… bref nous comprenons qu’ici on ne campe pas, que c’est dangereux car il y a des voleurs et les paysans ne nous aideront pas.

Il est 17h15, la nuit commence à tomber, nous filons donc (très énervés par cet échec cuisant) versl’auberge indiquée dans le Lonely à Tétouan. 100 Dh, beaucoup de sollicitations désagréables et 5 kmplus tard, nous voici dans une grande chambre tout à fait correcte dans laquelle nous laissons nosaffaires avant de partir nous perdre pendant une petite heure dans la médina.

 

 

 

 

 

La médina de Tétouan est réputée pour sa beauté et sa tranquillité. Effectivement les murs vert etblanc des petits bâtiments entourant de larges allées nous enchantent et nous découvrons avec joieque l’activité bat son plein à la tombée de la nuit ! A nous les fruits secs et quelques pâtisseries pour le dessert !

 

 

 

Cependant nous ne nous attardons pas car nous ne sommes pas toujours à l’aise dans certaines ruesnon éclairées et parfois désertes.

De retour à notre pension, nous entreprenons de faire cuire des pâtes avec le réchaud dans lachambre… bonheur de manger chaud ! Mais la chambre est en vrai désordre !

Une fois de plus nous nous endormons en ville et nous n’apprécions vraiment pas cet environnementdans lequel nous avons l’impression d’être des portefeuilles sur pattes… vraiment l’harmonisationdes moeurs vient tuer toute authenticité !

Réveillés presque de bonne heure, nous descendons faire nos courses pour la journée. Sur la routenous croisons Mr X qui nous a aidé à monter les vélos hier.

IL nous dit qu’il va à la Médina et propose de nous montrer la porte la plus proche. Nous luiexpliquons que l’on cherche des fruits, il les négocie pour nous… nous commençons à en avoir marrede son cirque mais il insiste et Anne craque, nous voici partis pour un tour de la médina avec un« guide ». Celui-ci nous promet d’aller voir les berbères arrivés ce matin à cheval pour vendre desproduits artisanaux... (H : « c’est un plan foireux mon grand, nous ne sommes pas bêtes à ce pointlà… ! ») il nous emmène tout de même voir 2 choses intéressantes : la tannerie où l’on peut voir unmarocain en train de tanner une brebis (ça pue !) et une vue très belle sur le cimetière à flanc decolline. En revanche toutes les photos sont nulles et il a même essayé de nous vendre des tapis (

H : « Grave manque de discernement mon gros, tu nous as aidé à monter nos vélos, n’oublie pas ! »).

Bref une visite pas mal mais avec l’impression d’avoir été pris en otage. A la fin on lui demande sonnom : Mohamed Couscous… bravo, du début à la fin il a été nul ! (H : « j’étais à 2 doigt de luirépondre « Quand il pète ça fait de la mousse »…déplacé ! »).

Marre de cette ville ! Nous remontons enfin sur nos vélos, direction ChefChaouen, une des plus

belles villes du Maroc, plantée au pied de superbes sommets.

La route monte et descend beaucoup mais les paysages sont splendides, nous nous régalonsvraiment de voir ces sommets majestueux plonger dans la vallée d’un oued. Il fait chaud et l’effortest dur, nous nous arrêtons assez tôt pour un déjeuner à l’ombre d’un arbre, pas très glamour carnous sommes au bord de la route et le sol est jonchés de détritus mais Anne ne peut aller plus loin.Ca monte, ca monte, c’est beau, c’est beau ! Et les Marocains nous saluent comme il se doit à chaque voiture ou camion qui passe ! La route est paisible, surtout la descente ! ;)

Mais dès que notre chemin quitte la nationale pour rejoindre Chaouen, la pente est terrible : 11% sur

2-3km et nous n’avons pas pédalé depuis quelques jours déjà, c’est un peu la cata, nous souffrons

pas mal mais y allons doucement. Une heure plus tard, nous voici dans la ville, à la recherche ducamping ! L’accueil est plus chaleureux ici et nous sommes même applaudis par tout un groupe de

jeunes qui sortent de l’école : merci les gars pour vos encouragements !

Une nouvelle pente nous attend, beaucoup plus dure celle-ci et nous devons pousser. C’est un peu

plus dur pour Anne et des passants le remarque, ils viennent chacun leur tout, lui filer un coup de

main, comme ça, de façon désintéressée, ça fait vraiment chaud au coeur et nous réconcilie avec les

marocains !

Mais le mieux vient alors que nous affrontons la dernière montée, un groupe d’enfant vient nous

aider en nous poussant chacun à notre tour, un sacré plus alors que nous sommes épuisés par cette

grosse journée où nous dépassons les 65km et 1200m de dénivelé positif parcourus !

 

Chefchaouen
Chefchaouen

Finalement le camping est un peu cher (70DH) et le gardien nous conseille d’aller juste à côté, là où lachambre est à 80DH avec de l’eau chaude, merci pour le tuyau, nous y filons !Nous sommes exténués, beaucoup de kilomètres et de montée, la douche chaude est la bienvenue et l’amabilité de la personne qui nous accueille aussi. Il nous explique même qu’à partir de maintenant il est tout à fait possible de demander aux gens de dormir à côté de leur maison : chouette !Dodo à 21h30 après une journée qui nous réconcilie avec les marocains : bravo !

 

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