Date : 07 et 08/11/10
Rédacteur : Anne
Bien que nous soyons dimanche et que nous soyons en week-end, nous nous levons relativement tôt ce matin. Nous avons plusieurs choses à faire en cette belle journée. Notre matinée commence par un petit déjeuner avec vue sur le chantier d’en face. Nous suivons le coffrage du voile du dernier étage avec beaucoup d’intérêt, d’amusement voire de frayeur par moment. Nous réalisons que les standards français et européens ont évolué et que les méthodes de construction marocaines sont quelque peu sommaires. Le grutier est installé dans le mât de la grue sur une planche de bois coincée dans les barreaux de la cage. Les banches sont maintenues par des planches de bois, les garde-corps sont invisibles, les casques remplacés par des chapeaux de pailles et au-dessus de tout ce petit monde se baladent étais, bastings, élingues non-conventionnées. Nous retenons notre souffle plusieurs fois, mais tout est bien qui finit bien. Pensée émue pour Yves Raoul, le coordonnateur SPS du chantier de Villejuif et pour Hippolite Esteves ! On est loin du village Playmobil !
Nous devons rejoindre Casablanca le lendemain et nous avons l’intention de prendre le train. Nous nous rendons donc à la gare ONCF où nous recevons un accueil plus que catastrophique. Hadrien est
envoyé de guichets, en porte, et personne n’est capable de lui indiquer comment on voyage avec 2 vélos sur les chemins de fer du Maroc. Tant pis pour eux nous prendrons le bus.
Nous profitons d’être en ville un dimanche pour nous rendre à la messe. Nous assistons à une célébration extrêmement forte animée par une chorale fantastique de jeunes étudiants africains qui
nous offert un vrai concert. On a même cru que notre Serge apparaîtrait et finirait d’enflammer l’église ! Raté pour cette fois ! La prière était décuplée et ce moment était une transition
parfaite avec notre prochaine étape : le Bénin. On a pris une leçon de ferveur et de joie et on imagine que ce n’est que le début. Autre moment fort, un couple a renouvelé son engagement de
mariage après 50 ans d’engagement. Ils s’étaient mariés dans cette église en 1960. Là-encore, ça parle, ça effraie, ça rassure, mais nous n’avons pas été indifférents à ce temps très fort de la
célébration.A la fin de la messe, nous avons discuté avec le président de l’association des étudiants de la paroisse qui nous aurait bien proposé de nous inscrire aux activités proposées.
J’aurais presque menti pour partager un peu de cette ambiance… le curé, un bosniaque a été touché par notre expérience de tour du monde à vélo ! Echange très sympathique. Enfin, nous avons
retrouvé la solidarité des gens du Nord, qui se partagent entre Lille et Marrakech. Nous leur avons laissé les vêtements chauds dont nous n’aurons pas besoin jusqu’en janvier et que nous serons
ravis de ne pas avoir à porter.
Nous retournons dans la Médina pour la suite de notre découverte de Marrakech un peu tard et ne pouvons malheureusement pas voir le Palais el Bahia. Il faudra que nous revenions c’est évident
!
La nuit tombe et nous proposons à notre bienfaiteur de prend un verre ensemble. Nous passons un moment à discuter de l’économie du Maroc et du développement de Marrakech. Notre rencontre
s’effectue dans le quartier de l’Hivernage dans la ville nouvelle. C’est le quartier des grands hôtels et des cafés chics. J’avoue que le côté sandales d’allemands et polaires dénotent un peu
dans le décor…
Nous quittons notre hôte et nous mettons en quête d’un endroit où diner. Nous atterrissons à la Rôtisserie de la Paix qui ne paye apparemment pas de mine mais qui s’avère être un lieu très
agréable. Terrasse extérieure arborée, très bonne grillade à prix raisonnable et bouteille de vin rouge !! Guerrouane. Sans être un grand vin, nous avons apprécié cette boisson et avons été ravis
de notre découverte.
Nous nous réveillons sans mal de tête et concluons que notre expérience viticole était décidément une bonne chose. Nous rangeons nos sacoches en prévision de notre voyage en avion et nettoyons l’appartement de notre hôte. Nous quittons ensuite la résidence direction la gare CTM. Le prochain bus part à 10h15 mais nos vélos ne sont pas acceptés à bord de ce bus. Nous devrons attendre 12h30. Et revenir pour enregistrer les vélos. Ça sent le roussi. Nous voulons avoir la garantie que nos vélos seront acceptés dans le prochain bus. Et là pas de négociation possible. Il faudra revenir. Nous sommes agacés, mais nous décidons de leur faire confiance. Nous nous retrouvons donc au café CTM pour la rédaction de nos articles « Petites roues » et la couture de nos fanions pour Hadrien. La réception d’un email d’Amanda, notre inspiratrice Globicyclette vient compléter notre conversation de la veille et c’est extrêmement agréable de lire et partager l’expérience de quelqu’un qui a connu les mêmes interrogations que nous ! Le temps passe relativement vite, nos vélos sont acceptés dans le bus. Notre départ pour Casablanca est proche… Bon voyage !
Écrire commentaire
lauriau (mercredi, 24 novembre 2010 12:26)
le verre de Boulaouane semble excellent ! n'es ce pas Hadrien !
Toutes les autres photos sont superbes ainsi que les commentaires.
Merci
luc L.
NicNec (mercredi, 24 novembre 2010 19:08)
Anne : Décroche du taff !!!