Ouagadougou carrefour des voyageurs

Date : 04 – 06/12/10

Rédacteur : Hadrien

 

Grasse mat’ !  Yahoo ! nous dormons jusqu’à 8h30, de la folie ! En pleine forme, nous nous mettons en route pour « flâner » dans Ouaga.La ville présente peu de centres d’intérêts particuliers aussi nous ne faisons que nous balader pour « sentir » l’ambiance, résultat Ouaga est une ville très étendue qui bouge pas mal, nous sommes sans cesse abordés dans la rue par des jeunes qui passent 10 minutes à marcher avec nous en discutant puis reprennent leur chemin. Je trouve ça un peu soulant car la discussion ne va finalement nulle part…mais Anne adore ! Ce doit être son côté africain .

Nous passons un bon moment au centre culturel français qui propose un nombre de manifestations simplement incroyable !

Puis direction le centre national de l’artisanat où nous avons la chance de pouvoir regarder des artisans travailler sans être harcelés du tout, quel plaisir ! De plus, les artisans sont disponibles pour répondre à toutes nos questions et nous apprenons plein de choses !Par exemple on ne savait pas que les tissus en batik sont travaillés par bains successifs dans la teinture, les parties devant rester claires sont protégées par de la cire ! Et en fait cette technique a été importée d’Indonésie !

 

Les échoppes proposent aussi de très belles statues de bronze aux sujets variés, nous décidons de revenir à Ouaga lorsque nous aurons une maison à meubler et de l’argent !Après un déjeuner tranquille, nous décidons de nous poser pour faire les différentes choses qui nous attendent : mettre à jour le blog, envoyer quelques mails et coudre les écussons sur nos sacoches.C’était sans compter sur la providence qui met 2 routards sur notre route : Robert un américain à vélo et Roger un anglais qui descend jusqu’au Cap en transports en commun. Nous passons l’après midi à échanger sur nos expériences de voyage et à discuter sur la suite de nos voyages… moments vraiment sympathiques mais nous devons filer pour acheter nos billets de bus pour le lendemain et la messe de 18h nous attend.J’achète à regret nos billets pour Gaoua dans le sud ouest du Burkina… notre itinéraire devait passer par le pays Dogon jusqu’à Mopti au Mail mais nous changeons d’idée. En effet, les échos de voyageurs à vélo font état d’une région peu sympathique à traverser car les routes sont sablonneuses et il y a tellement de touristes que l’authenticité n’est plus au rendez-vous et les échanges sont souvent intéressées, par ailleurs le ministère des affaires étrangères met un Warning important sur la région… Nous y reviendrons certainement, mais en véhicule motorisé cette fois !

Après une messe avortée (elle est en Mossi…) nous filons au jardin de l’Amitié  où nous avons donné rendez-vous à nos amis anglophones. La bonne musique attendue n’est pas là mais nous passons un bon moment à discuter de nous, de tout, de rien, de l’Afrique et de notre perception de la situation.2 Anglais Luc et Pete se sont rajoutés au groupe, Luc fait le tour de l’Afrique et voyage en partie avec Roger (qu’il a rencontré par hasard).Nous partons finir quelques bières dans un bar près de notre hôtel… il est finalement 2h quand je rentre me coucher ! La synthèse de nos discussions ce soir là pourrait-être : on voyage bien et facilement en Afrique de l’Ouest et les gens sont gentils mais on ne comprend pas pourquoi aucun de ces pays n’a réussi à se développer…Pas de dodo aujourd’hui, nous avons du pain informatique sur la planche et le bus part à 14h !Pendant que je prépare les articles de blog, Anne range les affaires. Finalement la connexion refuse, sans raison apparente, d’envoyer nos articles… on verra ça à Banfora dans quelques jours !

La montée dans le bus est folklo : après nous avoir vendu nos billets pour les vélos, il est déclaré que finalement ils sont trop longs et ne peuvent rentrer dans le bus… Après 25min de discussion et quelques billets, il est décidé que nos beaux destriers passeront les 6 prochaines heures sur le toit !Regardé par l’ensemble des voyageurs, je monte sur le toit (à travers la fenêtre latérale du bus… !) avec les « gars » pour m’assurer que tout est bien fixé, la descente est moins aisée, heureusement que nous faisons du sport depuis 2mois et demi !

En route pour 5h de transport, au programme : chaleur et sueur mais tout se passe bien. Il faut tout de même imaginer un bus simple réaménagé pour avoir des rangées de 5 personnes et ainsi faire rentrer 72 personnes … !Nous arrivons à Gaoua juste après la tombée de la nuit. Ouf les vélos ont bien voyagé et sous les regards curieux des rares personnes présentes, nous partons à l’inconnu…A la première lumière nous tombons sur un centre administratif gardé toute la nuit, le gardien est très sympa et nous laisse poser la tente à ses côtés. Bon repas dans un super maquis et finalement nous passons une excellente nuit réparatrice !

 

Après un solide petit déjeuner, nous prenons la piste pour rejoindre les ruines de Loropéni. 40km plus loin, nous rencontrons une française et une sœur en visite elles aussi, elles sont accompagnées du staff du lycée voisin et une conversation s’engage.L’un des interlocuteurs (directeur du lycée) a un discours très incisif vis-à-vis des « colonisateurs », les accusant de tous les maux de la société africaine (50 ans après l’indépendance). Mais d’un autre côté il souhaite que nous soyons bien attentifs à toutes les infrastructures à construire et il est très fier de dire que son fils a la nationalité française… Une position claire doit être définie d’urgence sur le sujet

!Nous rejoignons ensuite les Ruines classées au patrimoine mondial de l’Unesco, il s’agit de restes d’une citadelle en pierre (les constructions en pierre sont extrêmement rares en Afrique de l’Ouest) construite avant le XIème siècle par un peuple venu du Ghana voisin, mais ni la date de construction, ni les constructeurs ne sont identifiés !Nous passons un bon moment avec le guide qui est très sympathique, il nous apprend qu’à cette époque, les tribus sont venues du Ghana pour extraire de l’or dans la région et la citadelle était là pour les protéger. Cet or était ensuite vendu à des Touaregh venus du Sahara qui échangeaient leur sel contre le métal précieux qu’ils allaient ensuite revendre à Tombouctou, une des villes les plus importantes au monde à cette date.Sur ses conseils nous dormons au CSPS de Lokosso.

 

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