Carretera Austral (III)- Cochrane est proche !

Date : 10 -11/02/11

Rédacteur : Anne

Trajet : Quelque part- Rio Chacabuco


Ce matin le réveil est particulièrement difficile ! Malgré une sonnerie à 7h nous nous rendormons jusqu’ 8h30. Le spectacle à notre réveil est tout aussi splendide que la veille et le petit déjeuner au soleil est très agréable.

Nous nous mettons en route vers 10h, plein de courage pour affronter ripio et autres montées de la Carretera. Le soleil chauffe bien et nous montons de jolies côtes sans râler et sans pousser du tout. Nous sommes très fiers et sentons que nous progressons. 9-10% sur piste correcte, c’est un vrai mieux par rapport à un ou deux jours avant. Il est très difficile de décrire les paysages que nous voyons et le mieux reste encore que les photos parlent d’elles-mêmes.

 Après plusieurs belles côtes, nous arrivons au-dessus d’un lac que nous longeons sur quelques km, persuadés qu’il pourrait constituer un endroit idéal pour une pause pique-nique. Nous avons vu une route qui y mène et comprenons peu de temps après qu’il s’agit d’un chemin privatif qui descend à pic ! Pas question de l’emprunter, car descendre obligerait ici à remonter ! Mais nous trouvons un endroit tout aussi chouette avec un point de vue splendide sur le fameux lac.Les pâtes à la sauce 4 fromages collent un peu trop et ce n’est pas ce qu’on peut appeler un déjeuner plaisir mais la sieste sous les arbres rattrape largement le manque de gastronomie de notre pause.

 

Parce qu’il fait bon à l’ombre et que le soleil tape trop fort, la remise en route est difficile. A priori, nos calculs indiquent qu’il nous resterait 25 km pour atteindre Cochrane, prochain but pour accès à internet, ravitaillement de nourriture, argent au distributeur ! En route donc ! La route est belle, mais à l’approche de la « grande » ville, il y a des travaux sur la route et cette dernière est relativement mauvaise. Si nous arrivons d’habitude à trouver une bande de piste où nous n’avons ni phénomène de tôle ondulée, ni pierre qui nous secoue, ni sable pour nous faire chuter, là j’avoue que c’est compliqué. A l’approche des grandes montées, poids lourds et voitures accélèrent à fond et provoquent la formation de la fameuse tôle ondulée. Résultat, nos petits vélos sont brinqueballés dans tous les sens. On galère en montée et on manque de s’étaler en descente ! Quelle idée aussi de faire des montées si raides ! Ils sont fous, ces Chiliens !

Bref, lorsqu’on commence à être vraiment fatigués, nous arrivons sur une nouvelle merveille de la nature ; le Lago Esmeralda ! Un lac avec une eau verte en effet, mais d’une transparence rarement égalée. Alors que nous contemplons ce nouveau paysage de rêve, nous entendons des cris provenant de la rive opposée du lac. Des gens sont en train de se baigner. Hadrien a globalement quelques stimuli systématiques qui le rendent heureux : pouvoir cueillir des fruits sur les arbres et pouvoir se baigner dans des endroits fabuleux… Donc l’objectif change : plutôt que d’aller à Cochrane, pourquoi ne pas aller dormir près du lac ! Y a-t-il une route ? Probablement ! Nous continuons donc à la recherche de la route qui nous amènera sur un nouveau lieu de camp féérique.Nous tombons alors sur une clôture ouverte avec des traces de voitures toutes fraîches. Nous supposons que c’est la route. Seulement le chemin est défoncé, on est dans une propriété privée. La trouillarde que je suis a peur : qu’on se fasse jeter et donc qu’on ait à faire demi-tour (ce qui vu la qualité de la route ne m’enchante guère), ou que ce ne soit pas la route et que, dans l’état de fatigue dans lequel je me trouve, je n’ai pas la force pour me remettre à la recherche d’un nouveau lieu de camp. Hadrien ne veut pas prendre seul cette responsabilité… Je le rappelle alors, me rendant compte que si c’est bien le chemin, ça va être fantastoche !

Les derniers km de la journée sont longs et malaisés mais nous arrivons sur la fameuse plage vue depuis l’autre rive. Plusieurs familles chiliennes sont venues passées la journée là. Tout le monde se baigne, la propriété n’est pas si privée que ça ! Nous enfilons nos maillots et profitons d’un bain excellent dans une eau limpide avec un coucher de soleil splendide ! Hadrien se régale à prendre des photos. C’est splendide. Les gens partent vers 20h et nous dinons sur la plage… Le spectacle valait bien quelques mètres à pousser le vélo.Nous nous couchons heureux de notre journée.

Ce matin, le réveil sonne mais je ne me rendors pas. Nous sommes très efficace et arrivons à être sur nos vélos à 9h (ce qui ne nous était pas arrivé depuis quelques temps !).

Nous arrivons enfin à Cochrane après 9km (toujours pas plats !). La ville est très calme, très quadrillée et il n’y a pas grand monde dans les rues. Nous filons sur internet, puis Hadrien fonce faire des courses pendant que je réponds aux nombreuses questions des enfants des différents hôpitaux qui nous suivent !Parce qu’on est en ville, c’est fête, nous nous offrons des papas fritas et un genre de hot dog ! Pas le meilleur qu’on ait mangé mais ça change et c’est sympa.

Nous apprenons qu’il y aura un rodéo samedi, que c’est un grand évènement ici et hésitons à repartir le lendemain. Pendant qu’Hadrien s’occupe de préparer des reportages pour nos petits malades, je fais la connaissance d’un cycliste belge très sympa. Mathias arrive de Puerto Bertrand et me donne des nouvelles de nos amis cyclistes que nous avons laissé partir devant nous et n’avons pas revus depuis Villa O’Higgins.

C’est marrant, c’est un vrai réseau d’information ces cyclistes qui viennent dans l’autre sens.Notre décision est prise, nous partirons ce soir vers Cohayique. Le rodéo m’aurait amusée, mais à force de prendre notre temps, nous craignons d’avoir à mettre la gomme en fin de parcours ce qui ne sera pas forcément facile. De plus, il semble que la météo se détériore dans les prochains jours ! Chaque km compte, nous filons !

 

Le relief ne nous épargne pas une fois de plus et sur une immense montée, nous poussons nos vélos bien chargés des mille et une vivres fraîchement achetées. Nous avançons peu mais montons beaucoup. La route est particulièrement mauvaise et difficile ! Tout le monde galère, même les pick-up même s’ils font genre que : « non, non, moi la tôle ondulée, je ne la sens pas avec mes grosses roues ! Tiens d’ailleurs voilà plein de poussière ! »Vers 18h30, nous commençons à nous mettre en quête d’un endroit où dormir mais constatons que les endroits plats avec eau (parce que c’est fondamental pour cuisiner) ne sont pas très fréquents. Nous pédalons encore quelques km et arrivons à proximité du Rio Chabuco. Le lieu de camp n’est pas le meilleur qu’on ait trouvé mais quand on regarde du bon côté, c’est tout à fait honnête !Le dîner est une tuerie ! On mange des légumes frais, une soupe, du fromage et du pain ! Le tout arrosé d’une petite bière ! En dessert des prunes… Le repas frais et sain ! C’est génial parce que c’est le vrai repas : « on vient de passer en ville » !! Les nuages arrivent à vitesse V ! Pourvu qu’on ne se fasse pas trop saucer !

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