Cafayate, son vin et la Quebrada des Los Conchas

Dans les vignes de Cafayate

Date : 17-18/03/11

Rédacteur : Anne

Nous rejoignons comme prévu le camping municipal où nous retrouvons nos amis cyclistes d’Uzès : Titol et Tija.

Nous sommes impressionnés et un peu jaloux, il faut bien le dire, de constater que ces jeunes retraités sont en mesure de faire 120 km dans la journée dont un col à 3000m et garder une pêche à toute épreuve !Après un décrassage bien mérité, sous une douche chaude extraordinaire et l’application généreuse de crème hydratante histoire de calmer les démangeaisons générées par les piqûres de moustiques du champs de canne, nous abandonnons notre idée première d’aller s’acheter un bon morceau de viande et nous mettons à la cuisine. Enfin, nous essayons car notre réchaud a décidé de faire sa starlette ! Un refus absolu de fonctionner.

Hadrien y passera une bonne partie de sa soirée sans effet et sans comprendre. Plus le temps et plus son humeur vire au noir. Nous nous faisons tous petits, PE et moi, car la tension est palpable. Finalement PE prend l’initiative d’aller demander un réchaud à nos voisins et c’est au gaz que nos pâtes finiront de cuire.

Il est 22h30 lorsque nous avalons notre première bouchée de tallarines, mécontents et affamés !

Nous décidons donc de rester à Cafayate le lendemain pour plusieurs raisons : faire un ravitaillement en courses, réparer le réchaud, bricoler les vélos, aller sur internet et tenter de récupérer des informations sur notre itinéraire futur (train des nuages ou pas), et évidemment… déguster du vin !

 

Le lendemain donc, c’est grasse mat’ !

Hadrien et moi laissons notre vacancier au pays des rêves et allons en ville. Parce que nous sommes dans un lieu qui possède une boulangerie, le petit déjeuner peut varier et nous achetons des medialunas (petits croissants) et du pain.

Nous en profitons pour faire quelques courses et remplacer l’essence de notre réchaud. C’est dimanche ou presque ! D’autant que lorsque nous arrivons au camping, nous retrouvons un PE frais et dispo, rasé de près ! Nous faisons une nouvelle tentative de réchaud avec une essence toute neuve et oh miracle, ça marche ! Nous pensons que l’essence que nous avons stockée dans une bouteille de Pepsi, pourtant bien rincée, n’a pas plu à notre cher réchaud.

Bref, nous petit-déjeunons jusqu’à très tard et discutons avec Titol de son expérience de paysan bio en France. Nous apprenons beaucoup sur ce métier. Après ce repas pantagruélique, nous quittons le camping direction internet. Nous apprenons qu’à cette saison c’est le train del sol qui circule et que globalement, nous reviendrons pour faire ce fabuleux voyage quand nous serons riches !!

 

Il est midi, lorsque nous avons fait tout ce que nous avions à faire et déjeunons légèrement puis nous prenons la route… des vins. L’office de tourisme nous a recommandé la visite de la plus vieille Bodega (un domaine viticole) de Cafayate.

La visite est expédiée en espagnol, peu de choses à voir et peu de découverte sur le vin lui-même. C’est mécanique et sans cœur. Ici, on ne parle pas du vin avec amour. On fait des vins moyens pour plaire au plus grand nombre. Et malgré la frontière de la langue, je ne sens pas la fougue et ne vois pas les yeux de notre guide pétiller lorsqu’elle nous fait son speech, trop bien rodé ! Ici, on explique aux gens que le vin se boit sans glace, sans soda et sans coca !

Un monde nous sépare donc de cette façon de déguster. L’éducation est à faire. Nous finissons par déguster deux vins : le premier blanc n’est pas mal, le rouge derrière est insipide ! Nous quittons le domaine avec un léger mal de tête lié à la chaleur et au vin sans doute.

 

Un peu sur notre faim, nous tentons un second domaine, mais nous constatons que la visite dans une demi-heure est payante et un peu chic pour nous. Nous reprenons notre route à la recherche d’une bonne bouteille à déguster ce soir.

Et pour accompagner une bonne bouteille, il faut une bonne viande ! Nous tournons dans la ville mais toutes les boucheries sont fermées. En effet, en Argentine les magasins ferment à partir de 14h et ce, jusqu’à 19h ! Nous décidons donc de revenir plus tard et je rapporte alors quatre magnifiques morceaux de Bife de Chorizo que nous pensons être du tournedos. Les hommes ont  fait un feu, et nous font griller tout ça. Pendant ce temps, nous goutons le vin avec le reste de saucisson rapporté par PE. Le vin est tout à fait à la hauteur de nos espérances !

Nous sommes super contents ! Rien à voir avec l’ambiance de la veille !Parce que nos amis du sud nous ont expliqué qu’ils partaient à l’aube pour bénéficier de la fraîcheur et d’un vent faible ou inexistant, nous décidons de changer de rythme et de faire comme eux. Couchés à 21h, nous nous lèverons à 6h30 demain matin.

 

La Garganta del Diablo
La Garganta del Diablo

Et ça marche ! Ce matin, nous sommes au taquet. Nous nous levons, il fait nuit noire. Nous rangeons très vite et petit-déjeunons.

Nous sommes prêts à partir à 8h15. Incroyable ! On n’a jamais fait ça.Il fait frais en effet et nous entamons une descente toute douce à travers la Quebrada de las Conchas.

Nous avons l’impression d’être au Far West. Nous traversons avec nos petits vélos des falaises ocre et roses. C’est splendide, majestueux !!Les perroquets peuplent cet environnement assez hostile. Ils sont bleus et verts ! Dès qu’ils s’envolent, c’est splendide ! Hadrien et PE tentent d’immortaliser ces paysages, mais notre nouvel appareil photo s’avère être une bouse et disfonctionne ! Nous vivons une saga avec notre matériel photo ! et là on craque un peu

.Nous nous arrêtons à un point de vue et faisons la connaissance de deux couples de Français passionnés de Tango Argentin et l’un d’entre eux vit à BA 6 mois par an ! Hyper sympa. Pause déjeuner à 50km (pas mal du tout !) devant le rio et face aux falaises ! Un bonheur. Nous reprenons la route et nous arrêtons quelques mètres plus loin dans deux sites touristiques : el anfiteatro et la garganta del diablo. Des gorges dans la pierre, des stratifications, c’est impressionnant.

 

Quebrada de las Conchas
Quebrada de las Conchas

Nous continuons notre route vers Salta !

Le soleil est voilé, PE est heureux et nous apprécions tous beaucoup ce petit moment de pédalage. Notre après-midi est riche en pédalage, la vallée est toujours aussi belle, et nous avançons bien. A 16h30, nous avons 90 km au compteur et nous mettons à la recherche d’un endroit où dormir. Nous sommes sortis de la Quebrada de Las Conchas et sommes dans la vallée de Alemania. Nous tentons de dormir dans un complexe touristique mais le propriétaire n’a aucune intention de nous laisser planter notre tente chez lui.

Quelques mètres plus tard, nous rencontrons un Argentin qui nous parle en espagnol et en allemand et nous indique que nous pouvons dormir sur le terrain de foot de Talapampa. Nous suivons son conseil et assistons en ce moment même à un match de foot entre les jeunes du village.

Hadrien et PE n’ont qu’une envie très moyenne de participer à la partie !

 

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