Voir Salta et en partir

Date : 19-20-21/03/11

Rédacteur : PE


Ma nuit ayant été agitée, ce n’est pas sous les meilleurs auspices que j’entame ce bout de chemin vers Salta. Contrairement à Anne et Hadrien, je n’avalerais qu’un petit thé sucré avant de me lancer sur les routes, moins spectaculaires il est vrai, mais néanmoins accueillantes et verdoyantes.

Hélas mon corps me fait à nouveau faux bond et à 40km je m’avoue vaincu par la bicyclette. Je signale aux blonds que j’ai besoin de me reposer un peu, que j’aurais du mal à en faire 60 de plus.

Alors commence une session « auto-stop à pick-up ». Le but étant qu’un(e) aimable argentin(e) m’emporte avec le biclou au centre de Salta. En la personne d’un local bourru et généreux, je trouve un sauveur, je pique un roupillon lové contre ma bécane dans le coffre d’une camionnette, chœurs argentin me berçant.

D’après ce qu’Hadrien et Anne me racontèrent, j’avais une sale tête, et eux ont « poussé » pour atteindre la ville dans les temps. Je m’installe dans une auberge et ils me rejoignent, via message laissé à l’office du tourisme, au milieu de ma sieste. Je suis dans une non-zone temporelle avec ces multiples roupillons, mais les suivrai pour fêter : leurs 6 mois de vélo !

 

En effet c’est sous le beau soleil du dimanche 19 Septembre qu’ils se lancèrent avec force amis depuis le parvis de Notre-Dame de Paris. Alors gueuleton. « Viejo Jacques » nous attire par ses parillas-frites, que nous dévorons en pensant au lendemain qui nous attend.

20 Mars 2011 : nous avons décidé la veille d’explorer l’altiplano argentin.

San Antonio de las Cobres, 3750m d’altitude, est le terminus d’un voyage de 5h de bus depuis Salta. C’est une cité Quechua perchée en haut de l’aride mais splendide Quebrara de los Toros. Epique vallée, épique voyage, puisque la guichetière nous promettait que nos 3 vélos rentreraient dans la soute de l’autobus. Mais c’est un engin aux coffres minuscules qui se présente à nous, et déjà les colis des passagers du cru en remplissent la moitié. Suractivité, négociation, cris de concertation. Risque de rester planté dans la ville.

Mais les chauffeurs des 2 bus acceptent d’emporter les deux vélos couchés (dits ‘bicicama’) dans l’habitacle du bus, un dans chaque. Le mien rentre, moyennant force démontage de roues, dans la soute. Notre joyeuse troupe souffle, respire.

Nos compagnons de voyage : militaires, familles du village. Aux arrêts ‘pause’, des marchands de feuilles de coca, de poires (testées, délicieuses), et d’autres mets plus mystérieux défilent dans l’allée centrale. Durant l’ascension, nous sentons nos estomacs se plier, notre panse gonfler. Au bout des 2500m de dénivelée, un village atypique nous attend. Camping à côté de l’église (en pleine ville), après restaurant local et ses milanaises (les viandes). Coucher emmitouflés dans la tente, attendant la vague de froid.

 

Montée à S.A de los Cobres
Montée à S.A de los Cobres

Nous sommes le 21 et nous partons sur le plateau à bicyclette. Non sans avoir dégelé le double toit, repris de l’essence a réchaud et fêté les retrouvailles avec le porridge du matin (avoine quand tu nous tiens !). Nous parcourrons la route 40, version piste (ripio), sous un soleil éclatant, avec l’objectif d’atteindre le salar (désert de sel) « Salinas Grandes »

. J’avais personnellement motivé Hadrien pour une coupe chez le salon de coiffure (peluqueria) locale. Potentiellement la coupe la plus haute de nos existences. 3775m, 15 pesos. Mais, mais, nous n’entendîmes pas le réveil ce matin-là et dûmes renoncer. L’espace, sur le plateau, est assourdissant. Entouré de montagnes lointaines, on manque de repères en distance : une montagne regardée paraît rétrécir au bout de quelques secondes. L’œil s’adapte, le voyageur croît halluciner.

Cette journée fut éprouvante par la qualité moyenne du chemin (sableux), qui embourbait nos montures. Arrivée à 19h devant le salar, inondé des dernières pluies. Coucher sous les étoiles. Nous sommes seuls. Chut.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    lauriau (dimanche, 10 avril 2011 21:13)

    Et Juyjuy ? ( rouroui ) nous y sommes passés ma fille Maud et moi-même en 2 000 c'était..... nous avons appréciés la montée vers la Bolivie et les prémisces du désert de l'Atacama.
    Luc Lauriau

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- Rentrés le 27/11/12 à Paris!

- Hadrien a trouvé du travail et nous habitons à Annecy-le-Vieux.

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