Ayacucho, ville de rêve !

Dates : 19-20-21/05/11

Rédacteur : Anne

Trajet : Chiora – Ayacucho

 

Nous nous réveillons au bord de la route à 4000m d’altitude et mettons un peu de temps à décoller parce qu’une fois de plus il fait froid, très froid. Les ouvriers du chantier de la route que nous empruntons sont déjà bien occupés lorsque nous reprenons notre route !

Je suis très excitée à l’idée de la douche chaude qui m’attend, parce que cette fois ci : pas de blague, elle sera vraiment chaude !Nous parcourons 10km entre plat et montée et entamons enfin notre descente au 35ème km avant Ayacucho. La route est d’humeur lunatique. Parfois nous parcourons des tronçons impeccables, tout juste bitumés, où nos vélos ronronnent de plaisir.

Et d’autre fois, c’est un champ de bosses poussiéreux et là nous souffrons tous ensemble, cyclistes et montures.Lors d’une petite montée, toujours sur la fin, pour se rappeler que rien n’est gratuit, je me rends compte que mon pneu arrière est à plat. Nous sommes à 10km de notre but et Hadrien trouve que franchement, on se serait bien passé de réparer un pneu arrière !

Comme d’habitude, j’essaie de l’assister de mon mieux, mais je me fais toute petite. Finalement, nous reprenons la route assez vite et atteignons les abords d’Ayacucho où nous nous arrêtons pour faire une pause déjeuner.

Endroit extra, appelé « Parc écologique » où se trouvent des tables dehors dans un environnement floral et paisible. Nous y faisons la connaissance de Mario, l’époux de la propriétaire du comedor, qui est un fan de vélo et qui nous pose plein de questions sur notre aventure. Nous apprécions notre déjeuner, à base de légumes pour une fois, et cette fois, c’est Vivian, la cuisinière qui vient discuter avec nous. Elle est très intéressée par notre voyage et nous explique que ce genre d’aventure n’est absolument pas dans la culture péruvienne.

Ici les gens partent peu de chez eux, et si c’est le cas, ils marquent le coup en allant dans de superbes hôtels et en comptant peu. Alors évidemment, lorsqu’on leur parle de 8 mois de voyage majoritairement sous la tente, avec peu de moyens, ça les laisse songeuses. Nous apprenons que la majorité des Péruviens n’est jamais allée au Macchu Pichu par exemple. Et puis, le fait de quitter son quotidien, sa famille, ses amis, tout cela leur semble un sacrifice important. Mais Vivian rêverait pourtant elle aussi de partir, un peu comme nous !

Une superbe rencontre donc, où nous en apprenons un peu plus sur les habitants du Pérou et sur leur façon de vivre. Nous quittons cette famille pour rentrer plus avant dans Ayacucho, en regrettant que ce moment ne dure pas plus longtemps mais en se disant que décidément, quelle chance on a de rencontrer des gens si gentils et si ouverts sur notre chemin.

 

Ayacucho est une ancienne ville coloniale et possède beaucoup de charme. Après avoir tourné un peu, Hadrien nous dégote un hostal très correct (avec douche chaude A TOUTE HEURE)

Nous élisons domicile pour 2 nuits au moins et cette perspective me réjouit. Après nous être fait propres et beaux (ben oui, on est à la ville !), nous filons prendre quelques nouvelles de France sur internet. Le temps passant bien vite, nous découvrons la jolie place d’Armes de la ville puis ses rues piétonnes. Si les klaxons nous ont stressés et agressés lors de notre arrivée, je retrouve cette ambiance citadine que j’aime tant. Ça grouille de monde, il y a plein de petits vendeurs de plein de choses (y compris des fameux beignets de patates découverts à Andahuaylas), les gens vivent dehors ! J’adore !

Nous cherchons un endroit où manger et sur recommandation du Lonely Planet nous atterrissons chez El Niño, un restaurant situé dans une bâtisse coloniale avec beaucoup de charme, dans lequel nous mangeons notre meilleur poulet à la brasa. Copieux, délicieux, avec une SALADE !! Le vrai panard ! Et un rapport qualité prix imbattable !La journée a été bien chargée, nous allons nous coucher, ravis de notre pause ville !

 

Ayacucho
Ayacucho

Le lendemain, nous attaquons la journée en allant au marché le plus proche de notre hôtel. Nous y dégustons un jus de fruits fabuleux très bien par la propriétaire du stand. Encore une jolie rencontre, une dame très intéressée par notre voyage et notre aventure. Elle a aussi des enfants, dont une fille qui veut être ingénieur génie civil ! Quelle bonne idée ! Elle a raison car ici, il y a du boulot ! C’est le moment de faire ce métier au Pérou, ce qui est sans doute moins vrai en France en ce moment. Nous la quittons ravis de notre découverte en lui disant « Hasta mañana ! ».

Nous profitons de notre matinée à déambuler dans les rues en goûtant les différentes spécialités de la région. Puis nous consacrons une partie de notre matinée à répondre aux questions des enfants qui nous suivent. Nous sommes tout à la joie de retrouver leurs questions, qui nous amusent et nous touchent beaucoup. C’est frais et très mignon, et ça nous donne une vraie énergie !

Nous découvrons un autre lieu bien sympa pour le déjeuner. Restaurant Via Via sur la Place D’armes. Menu très correct, pas très cher, avec une vue splendide sur la place. La carte qui devait nous attendre à cet endroit n’est pas là : tant pis, le cadre vaut la peine qu’on y passe un peu de temps.Les choses sérieuses commencent l’après-midi, lorsque nous nous intéressons de très près à la suite de notre itinéraire. Asie du Sud-Est, Asie Mineure, nous consultons les blogs des autres voyageurs, les forums de voyage et tentons de faire coïncider dates et km. Exercice très difficile et qui oblige à redescendre un peu sur terre. Nous apprenons qu’un des voyageurs en vélo couché que nous suivions vient d’abandonner son tour du monde. Nous sommes très touchés par sa décision et ses raisons, ça nous fait quelque chose.Nous allons prendre un pot dans un café très sympa et après un mojito, je sens que mes jambes me portent difficilement. Après un super diner chez notre bon Nino, encore lui, nous nous couchons et savourons le fait de revoir Forrest Gump.

 

Ce matin, nous devons partir. Pas de grasse matinée, nous retournons au marché voir notre copine et son jus de fruits hypervitaminé. Nous en profitons pour faire les courses nécessaires à la suite de notre voyage.

Coups de fils salvateurs en France, nous rentrons à l’hôtel histoire de libérer notre chambre. Nous y rencontrons Violetta, une de nos amis du projet Palta, qui nous donne de nouvelles de notre carte. Cette dernière nous sera rapportée par une personne qui sera à Ayacucho vers 15h. Nous décidons donc de l’attendre et de ne partir que le lendemain. A 15h, effectivement, notre carte bien aimée nous attend à notre hôtel ! Merci Alex !

Nous avons l’après-midi devant nous et pour une fois, nous n’avons rien de précis à faire. Sentiment très bizarre, voire un peu désagréable. Nous décidons donc de faire marcher notre cerveau et nous lançons un tournoi d’échec ! Moment mythique s’il en est, je bats Hadrien 4 fois ! Je n’en reviens pas moi-même ! Les prochaines manches s’annoncent déjà très intéressantes !

Demain, c’est sûr nous partons, direction l’Amazonie, ses fruits, des bateaux, ses moustiques. Nous sommes prêts et très impatients de quitter un peu les Andes et découvrir de nouveaux paysages.

 

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