Deux jours à Phnom Penh et nouveau départ

Des habitations particulières
Des habitations particulières

Trajet : Phnom Penh – Kompong Chaam

Dates : 11-15/06/2011

Rédacteur : Anne

 

Dimanche calme à Phnom Penh. Dans la mesure où nous sommes sortis la veille, nous dormons un peu plus longtemps ce matin.

La journée sera consacrée à des formalités d’ordre électronique et informatique. La todo list est prête et nous rayons avec dynamisme les tâches réalisées au fur et à mesure.

Nous partons ensuite pour la messe de la paroisse catholique de Phnom Penh et y rencontrons Clotilde, une jeune orthophoniste de passage à Phnom Penh. Nous accrochons bien dès les premiers moments. Nous sommes dimanche de Pentecôte et dans cet esprit toutes les communautés catholiques de différents pays se retrouvent pour une messe commune.

La cérémonie est scindée en différentes parties au cours desquelles chaque langage est représenté. L’idée est absolument excellente et le symbole très fort mais à titre personnel, j’avoue que j’ai trouvé un peu dur de devoir suivre la célébration en Khmer… Français Espagnol se ressemblent et déjà je ne trouvais pas ça facile mais alors là en Khmer, langue tout à fait inconnue, très compliquée.

Nous sommes cependant subjugués par la maitrise de cette langue par les curés de cette paroisse : français, khmer, anglais, espagnol et italien pour certains, c’est ça la vraie Pentecôte.

 

Entre Phnom Penh et Kompong Chaam
Entre Phnom Penh et Kompong Chaam

  A la fin de la messe, nous faisons la connaissance de plusieurs volontaires en mission au Cambodge pour un an ou plus et ces derniers nous proposent de nous joindre à eux pour le diner.

Nous sommes ravis et acceptons volontiers. Nous les retrouvons une heure plus tard et constituons une belle tablée.

Nous échangeons sur nos différentes expériences. Nous découvrons le monde du VSI (Volontariat et Solidarité Internationale) qui prend toutes sortes de formes entre les volontaires pour Enfants du Mékong qui gèrent un centre d’étudiants, ceux qui donnent un coup de main à PSE (pour un sourire d’enfant) et enfin ceux qui sont là dans le cadre d’un volontariat MEP (Missions étrangères de Paris).

Nous rencontrons même un ancien volontaire qui est tombé amoureux du Cambodge et qui est revenu s’installer à Phnom Penh pour y travailler et y vivre. Nous passons une excellente soirée et espérons pouvoir en revoir certains ce week-end. En effet, un WE est prévu à Kompong Chaam (notre première destination).

Le retour en Tuk-Tuk à Toulkork est une expédition car notre chauffeur ne sait pas comment raccompagner Clotilde chez elle. Il devra s’arrêter 3 fois et tourner ¾ d’heure avant de trouver l’endroit.

 

Marché de Phnom Penh
Marché de Phnom Penh

Nous sommes lundi et le but de cette journée est de pouvoir faire notre demande de visa pour la Thaïlande.

Nous émergeons plus tard que prévu mais arrivons à temps à l’ambassade de Thaïlande afin de remplir les formalités en question. Le fonctionnaire nous indique un délai pour faire nos visas de 4 jours. Sauf que nous n’avons pas 4 jours pour attendre nos passeports. Mais « pour vous on peut les faire pour demain ». Le temps de remplir le papier, d’y mettre une adresse d’hôtel en Thaïlande que nous donne un monsieur qui se trouve à l’ambassade à ce moment-là, de déposer tout ça au préposé à l’entrée avec les sous, de se faire avoir sur le montant du pot de vin que l’on donne au gars pour avoir nos passeports plus vite, de voir Hadrien contrarié devant la malhonnêteté et la capacité de cet homme à se faire un tel blé en si peu de temps, et nous voilà repartis.

Nous découvrons différents marchés que nous n’avions pas encore eu l’occasion de découvrir. Des étages entiers de stands de fringues et ce sur 3 étages, des stands de montres, sans doute toutes plus fausses les unes que les autres, des stands d’électronique avec des produits Apple, que l’entreprise n’a pas encore sortis…Bref, le monde de la profusion de produits de mauvaises qualités à des prix défiant toute concurrence

!Alors que nous faisons une course, un rideau de pluie s’abat sur la capitale cambodgienne. Nous nous déplaçons à vélo et nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre un peu que la pluie passe si on ne veut pas être trempés comme des soupes. 

 

Départ de chez les Lavergne
Départ de chez les Lavergne

Nous avons ensuite rendez-vous avec Aloïs rencontré précédemment chez les Lavergne pour la visite du Centre Mérieux nouvellement construit.

Pas le choix, même si la pluie tombe encore, nous devons reprendre la route sous peine d’être en retard.

Nous retrouvons son directeur qui nous promène dans les étages du bâtiment et qui surtout nous explique comment fonctionne l’association en général et le Centre en particulier. Ce centre est un lieu d’accueil pour les étudiants parrainés dans le cadre de l’association. On y dispense des cours du soir en langue mais c’est aussi un endroit où l’on cherche à développer la formation humaine de l’étudiant. On y trouve des salles informatiques et une bibliothèque.

Les élèves sont très encadrés par les volontaires et le climat offert aux étudiants est propice au travail et à la découverte d’autres talents et goûts. Nous rencontrons différents volontaires et les membres de l’équipe pédagogique. Nous sommes très impressionnés par la taille du centre et de l’association et sommes heureux de découvrir les œuvres concrètes de cette ONG. Si vous souhaitez en savoir plus sur le centre et sur Enfants du Mékong, reportez-vous sur la page consacrée aux Projets que nous avons aimés.

 Nous passons la soirée chez les Lavergne qui ont invité, Frédéric, un ancien volontaire MEP de retour au Cambodge pour trouver du travail. Nous avions eu un excellent contact avec lui dimanche et sommes ravis de le revoir.

Une des amis des Lavergne est de passage à Phnom Penh aussi ce soir et nous faisons la charmante connaissance d’Emmanuelle DETHOMAS. Son mari et elle sont en volontariat à Siem Reap pendant deux ans pour gérer une école hôtelière qui forme des jeunes issus de familles très pauvres et leur donne une formation de base pour travailler dans un hôtel ou un restaurant, le tourisme étant un secteur en développement au Cambodge. Elle nous parle de son expérience et nous éclaire sur les problématiques cambodgiennes : la lutte contre les réseaux de prostitution qui envoient les filles en Malaisie, l’état de faible éducation dans lequel les populations sont délibérément laissées par le gouvernement, les problèmes de corruption très forts du gouvernement, la présence d’ONG qui se substituent au service public du pays et qui ne savent pas comment impliquer les gouvernants.

Nous avons entendu des histoires terribles, mais aussi des success stories pour nous remonter un peu le moral. Bref, nous passons une excellente soirée et promettons à Mme Dethomas de passer la voir à Siem Reap.

 

Nous profitons d’une superbe occasion que nous offre Brigitte Lavergne, pour visiter deux pagodes à Phnom Penh avec un professeur d’université aux Beaux-Arts et qui passe ses week-ends à recenser les pagodes du Cambodge.

Nous sommes ravis de notre visite dans la mesure où elle constitue une introduction très complète sur ce que nous espérons voir par la suite. Nous réalisons cependant que nous ne sommes absolument pas au point sur tout ce qui concerne le bouddhisme. Mais nous nous familiarisons avec la symbolique qui se retrouve dans la plupart des pagodes. Excellent moment de culture, nous sommes enchantés !

Nous quittons le groupe pour faire nos dernières courses avant départ et surtout récupérer nos passeports. C’est chose faite dans l’après-midi ! A nous la Thaïlande !! Nous rentrons pour préparer nos sacoches. Nous sommes ravis de constater que nous voyageons plus légèrement que jusqu’ici. En effet, il est très facile de trouver à manger au bord de la route et l’absence de notre réchaud limite les possibilités de cuisine…C’est le grand jour, nous repartons ! Nous quittons nos hôtes qui nous ont permis une belle introduction au Cambodge.

Olivier, le petit homme de la maison, a lui aussi des envies de vélos ! Nous quittons la capitale sans encombre direction Kompong Chaam.Nous empruntons un tronçon commun où nous découvrons la circulation très dense des routes à l’extérieur de Phnom Penh. Tout doucement nous quittons la ville et passons à travers une végétation luxuriante. La route est plutôt bonne. Nous filons et il y a bien longtemps que nous ne nous étions pas sentis voler comme ça. Comme quoi, le plat, ça change un cycliste !

 

Nous rencontrons sur la route un cyclo américain qui nous renseigne sur les conditions de pédalage par temps de mousson.

Lui a complètement abandonné l’idée de prendre des routes secondaires au Cambodge car la boue empêche d’avancer et rend le trajet très pénible. Il nous dit aussi qu’à 13h, il est dans le lieu dans lequel il doit dormir. C’est noté, merci pour ces conseils.

Nous continuons notre route et voyons une bifurcation vers la droite longeant le Mékong. Il s’agit de la route secondaire, justement, que nous voulions suivre. Elle semble être en bitume, nous hésitons peu avant de décider de l’emprunter ! Et là, nous entrons dans un nouveau monde. Nous nous régalons du paysage que nous offre la nature : des plantes, des arbres, des fleurs, des bananes… C’est splendide. Sans compter que nous traversons de villages avec des maisons en bois construites sur pilotis. Nous réalisons alors que c’est la première fois que nous traversons un pays qui possède un peu d’architecture. Ces maisons ont un charme fou et nous nous en mettons plein les yeux. La cerise sur le gâteau constitue l’enthousiasme que provoque notre paysage chez les grands et surtout chez les moins grands.

Des « hello ! » fusent de toutes parts, des mains s’agitent, et nous faisons la collection de sourires tous plus jolis les uns que les autres. Nous sommes aux anges de retrouver ce contact avec les gens. Je me disais aussi que ces premières journées sur les routes d’un nouveau pays sont souvent des moments « bonne surprise ».

A la différence d’Hadrien, j’ai tendance à noter particulièrement tout ce à quoi il faut faire attention et dès que je prends la route, je suis toujours agréablement surprise par la gentillesse des gens !Nous déjeunons au bord de la route et continuons notre chemin. Nous quittons le bitume pour la piste. Mais cette dernière est sèche avec des endroits boueux par endroit mais qui ne pose pas vraiment de problème dans notre avancée.

 

Nous sommes surpris car la pluie tarde à venir.

Et, nous avons une chance folle car nous retrouvons le bitume juste avant que l’orage ne se déclare. Nous nous abritons 5 min avant sous une tonnelle avec les enfants du village. La puissance de l’eau est impressionnante et déjà elle ruisselle sur la terre. Les enfants attendent la fin de la grosse pluie pour sortir gaiement jouer dans les flaques.

D’après Nasri, un jeune cambodgien avec un excellent anglais, nous sommes à un peu plus de 10km de Kompong Chaam. Nous décidons de pousser jusqu’à la 3ème ville du Cambodge qui se trouve le long du Mékong.

Les rives du Mékong sont très chouettes et très bien aménagées. Il y a du monde dans les rues, c’est très agréable. Nous trouvons une guest house digne des hôtels péruviens les moins chers et allons diner. Nous avons parcouru 106km, pour une journée de reprise, c’est honnête !

 

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