La Thaïlande par les petites routes

Cherchons notre route
Cherchons notre route

Dates : 26 et 27/06/11

Rédacteur : Anne


La chambre que nous occupions est toute rose avec des miroirs partout ! (Décidément, c’est à croire qu’on le fait exprès !)Mais c’est super propre, la douche est canon !

Le lendemain, nous décidons de découvrir la Thaïlande en nous éloignant des grands axes routiers et en prenant les petites routes. Ce sera un test. Si ça ne passe pas, si les routes sont pourries, ou si on se perd trop, alors nous reviendrons sur les grands axes

.Pour commencer, nous tentons de trouver un petit déjeuner. Nous trouvons simplement une échoppe qui vend du Nescafé et à la grande déception d’Hadrien, le marchand  ne vend pas de beignets… Tous les vendeurs de la veille ont disparu et nous nous contenterons de crakers au sucre. Nous prenons ensuite la route direction… les petites routes.

Nous traversons un grand axe et roulons beaucoup sans trouver l’embranchement indiqué sur notre carte. Nous nous arrêtons auprès de dames très gentilles avec lesquels nous testons notre apprentissage du thaï de la veille grâce au Lonely Planet. Ça marche plutôt bien et corrigeons notre accent. « Bonjour », « Au revoir », « Merci », « S’il vous plait », avec ça on devrait pouvoir s’en sortir partout.

 

Cherchons notre route!!
Cherchons notre route!!
La mouson à vélo
La mouson à vélo

Nous cherchons la ville de Kam Choeng. Et bien nous la trouverons après être quasiment retournés au Cambodge… J’exagère à peine.

Le contact que nous avons avec les gens est très sympa. Le maître mot ici reste le « sourire » et c’est sans doute la meilleure façon de communiquer.

Nous sommes sur les petites routes effectivement mais elles sont toutes goudronnées !! Et là, on réalise la différence entre deux pays pourtant si proche. Au Cambodge, dès qu’on sortait de la route, on se retrouvait sur la piste boueuse en cette période de mousson. 

En parlant de mousson, nous nous faisons saucer 3 fois et arrivons à nous abriter avant d’être complètement trempés. Après 85km, nous décidons de nous arrêter. Nous arrivons dans un village qui possède une école splendide et décidons d’y élire domicile. Nous ne rencontrons personne à qui nous pouvons demander l’autorisation. Personne ne parle anglais et lorsque nous tentons de parler avec les mains et faire des signes, nos interlocuteurs feraient tout pour ne pas nous voir !!! Nous décidons donc d’aller diner en attendant de nous installer pour de bon.

 

Sur la route
Sur la route

Nous tombons chez une petite dame qui fait des curry thaï à emporter. Elle est adorable !

Alors que tout le monde achète son plat pour le déguster chez lui, nous qui n’avons pas vraiment de maison et surtout, plus de cuisine (sans notre bon réchaud), nous demandons à la dame si nous pouvons manger chez elle !

Et ainsi nous découvrons deux nouveaux plats succulents, bien qu’un peu forts ! Une ou deux bananes là-dessus et nous voilà prêts à aller nous pieuter.

Sur la route du retour à l’école, nous rencontrons un Australien et sa femme Thaïe avec qui nous discutons. Ils sont de passage ici pour les vacances et nous donnent quelques rudiments de thaï. Nous ne trouvons toujours personne à l’école et décidons de nous y installer malgré tout.

L’Australien nous rejoint pour bavarder et nous fait part de sa propre expérience de la zone. Il nous met en garde contre les Cambodgiens, mais aussi contre certains Thaïlandais. Nous lui sommes reconnaissants de ses conseils mais sommes un peu fatigués d’entendre toujours des choses négatives et effrayantes quand nous arrivons dans un pays. Il nous dit que les Cambodgiens sont des gens très pauvres prêts à vous braquer pour vous voler, sans avoir jamais mis les pieds au Cambodge, alors que nous n’avons vu que des signes de bienveillance, des sourires et beaucoup de gentillesse.

Nous vivons sans doute dans le monde de Oui-Oui, ou simplement nous faisons attention sans pour autant devenir paranoïaques…

 

Rizières vert tendre
Rizières vert tendre

Alors que nous allumons le néon du réfectoire, nous subissons une attaque de termites et qui nous coupe dans nos activités intellectuelles de la soirée. Nous nous couchons épuisés, il est 19h30.

 

Demain, nous décampons avant l’arrivée des profs et des élèves.

5h30, le jour se lève avec nous. Le temps de ranger, à 6h nous sommes sur nos vélos… à la recherche d’un petit déj’ et une fois de plus, nous galérons beaucoup. Finalement, nous arrivons au carrefour entre deux routes et trouvons café et beignets infâmes. C’est définitif, je préfère la soupe de nouilles.

Notre journée consistera à rouler jusqu’au parc historique de Phnom Rung. Nous traversons des paysages de rizières et avançons bien. Les routes ne sont pas très diversifiées et pour la première fois depuis que nous sommes partis, alors que nous sommes sur une toute petite route, nous branchons nos iPod dans nos oreilles, histoire que le temps passe plus vite. C’est très agréable même si ça nous éloigne un peu du paysage que nous traversons et des gens que nous rencontrons.

Commencer si tôt le matin nous creuse et nous avons besoin d’un pause. Nous avançons encore et atteignons les abords du site pour le déjeuner. Nous nous installons et une jeune Thaïlandaise commande un plat pour nous, très gentiment !

Nous nous remettons en route et attaquons une superbe montée très raide qui doit nous mener au site. Je ne connais pas le pourcentage de cette pente mais mes cuisses se plaignent et trouvent que les Thaïs sont des tarés. En descente, mes freins la trouveront mauvaise aussi et pourtant, ils ont fait de sacrées descentes avant celle-ci.

 

Temple de Phnom Rung
Temple de Phnom Rung

La visite du site elle-même est très intéressante. On se place dans la continuité d’Angkor en visitant un temple hindouiste du XIIème siècle dédié à Vishnou et Shiva.

Nous retrouvons certains personnages et une symbolique similaire à celle d’Angkor. C’est très joli et nous jouissons d’une vue splendide, même si un peu brumeuse sur la plaine.

 

La question de la suite de l’itinéraire se pose : un lit pour ce soir mais la grande route ou pas de lit pour 3-4 jours mais des petites routes. Nous optons pour la deuxième solution en espérant quand même trouver un endroit qui pourrait nous offrir une douche !

Nous sommes fatigués et avons hâte de nous poser. Nous arrivons dans un petit village dans lequel nous trouvons un marché de nuit de toutes les tentations culinaires. J’y fais un tour et rapporte à Hadrien les différents mets que l’on peut y trouver.Nous souhaitons nous poser avant de diner. Hadrien a vu une école signalée par un lotus rose : on tente ! Nous y trouvons une équipe d’enseignantes qui accepte volontiers que nous restions pour la nuit. Il y a des toilettes, de l’eau, un abri pour la tente ! On peut même prendre une douche dans les toilettes. Que demande le peuple ?Hadrien file nous acheter notre diner tandis que je débute ce présent récit.

Nous sommes l’objet de la curiosité des enfants restés dans l’école. Ils sont très mignons et pas trop envahissants. Notre présence est l’occasion de réviser toutes leurs chansons apprises en cours d’anglais. Mais dès qu’on les regarde et qu’on s’adresse à eux, ils éclatent de rire et se cachent la tête dans les mains.

La tente, le lap top, les vélos, les pièces de vélos, nous les amusons beaucoup !Le diner était un festin à base de nouilles, de brochettes en tout genre… Décidément, l’Asie est aussi un paradis pour les gourmands.

 

Ecole du Lotus Rose
Ecole du Lotus Rose

Rebondissement : après avoir éteint l’ordinateur et au moment où je m’apprête à aller prendre une douche, mettre des vêtements confortables et aller me coucher, un monsieur très aimable débarque à l’école pour nous inviter chez lui pour manger et dormir !

Et contrairement à ce qu’on aurait pu penser, nous accueillons cette invitation comme la tuile de la soirée !

Tout mais pas ça, on a juste envie d’aller se pieuter et de s’isoler. Nous tentons d’expliquer au monsieur que nous ne pouvons pas laisser nos affaires là, que nous avons déjà diné, que nous sommes très fatigués mais que nous le remercions infiniment pour son invitation, tout ça dans la langue de Shakespeare très malmenée, le monsieur ne comprend ou refuse de comprendre. Après 30 minutes à essayer de lui expliquer, nous sentons que nous avons perdu la partie, qu’on ne refuse pas une invitation, sans quoi notre hôte perdrait la face et remballons la tente ainsi que nos affaires. Nous sommes nazes mais il ne faut surtout pas montrer notre mécontentement.

La règle c’est sourire, quoi qu’il advienne.

Nous suivons donc notre nouvel ami jusqu’à chez lui et retrouvons la bande d’élèves curieux avec laquelle nous avions fait connaissance peu de temps avant. Le monsieur qui nous accueille est leur grand-père et nous faisons connaissance avec leur papa, leur grand-mère, leur grand-tante et leur arrière-grand-mère. Tout ce petit monde vit dans une grande maison mais tout le monde dans la même pièce. Cette même pièce qui est un vrai gourbi bien qu’elle possède tout le confort moderne.

La coutume veut que l’on se déchausse avant de rentrer chez les gens. La télé est en marche et peu de temps après un diner nous est servi. Nous n’avons plu faim mais goûtons un peu à tout pour faire honneur à la cuisine de la maîtresse de maison. C’est aussi l’occasion pour nous d’enrichir notre vocabulaire thaï et de corriger notre prononciation. Le fils de la maison est très sympa et grâce à un dictionnaire imagé thaï – anglais nous nous comprenons sur des choses basiques. Les enfants ont une carte du monde et les drapeaux de tous les pays. Ainsi, il nous est facile de leur montrer notre parcours et de leur « parler » de notre voyage ou plutôt de le schématiser. Nous quittons la famille qui se couche dans le salon sur une natte et rejoignons la nôtre dans une pièce adjacente, après une bonne douche au sceau. Le sol est un peu dur mais nous finissons par nous y faire et à nous laisser emporter dans une nuit profonde. C’est sûr qu’il n’était pas la peine de râler comme je l’ai fait et qu’une fois de plus, se laisser porter nous a offert une expérience extraordinaire.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    jmarc.marie.sassolas@gmail.com (mercredi, 13 juillet 2011 08:15)

    aaaaah, la Thailande... Ses bons petits plats, ces gens si accueillants, ses conducteurs civilisees, ses petits coins pour la tente...
    C'etait le bon temps... Profitez-en bien!

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