ARGENTINE

Vous trouverez ci-après tous les éléments qui concerne notre séjour en Argentine.

 

Itinéraire

Carte
Carte

Photos

En bref...

Ce qu’on a aimé :

-        Buenos Aires et son ambiance hyper latine.

-        La visite de Pierre-Emmanuel : Merci PE d’être venu pédaler avec nous ! On recommence quand tu veux…

-        Pédaler dans la Quebrada de Las Conchas : nous avions un peu l’impression d’être au Far West et on attendait de voir débarquer Lucky Luke. Si on avait était 4 on aurait pu faire les Daltons.

-        La découverte des vignobles argentins en termes de paysages et le petit vin acheté dans une bodega accompagné d’un bife de chorizo (pièce de bœuf super tendre et tellement bonne) au barbecue.

-        Les paysages extraordinaires de la montée de Tafi del Valle : Cette nuit au-dessus de la mer de nuages restera marquée dans nos 3 esprits !

-        Rouler sur le salar des Salinas Grandes (parce qu’on savait qu’on ne pourrait pas rouler sur celui d’Uyuni)

-        L’ascension de notre premier col à 4270m d’altitude (mais pas la nuit qui a suivi – lorsque nous avons dormi au col) et la descente mémorable du lendemain !!! Un must !

-        La vallée de Humauarca

-        La montée tranquille vers la Quiaca en Bolivie, où on se retrouve à 4000m sans vraiment souffrir.

-        Les retrouvailles de cyclistes français rencontrés en Patagonie

-        Retrouver Jo et Steph aussi rencontrés en Patagonie !

 

Ce qu’on a moins aimé :

-        Pédaler dans le sable pour atteindre les Salinas Grandes : une vraie épreuve cette route !

-        Voir notre Kermitte assez malade pendant une bonne partie de son séjour.

-        Se faire sauvagement piquer par de féroces moustiques à côté des champs de cannes près de Tucuman

-        Notre aventure appareil photo qui n’est désormais qu’un mauvais souvenir

-        Le prix du logement en Argentine qui est relativement élevé.

-        L'accent des Argentins

 

Donc : Très belle période de notre séjour sud-américain où nous avons découvert une autre Argentine entre Jungle et Altiplano et où tout doucement nous avons senti que la Bolivie se rapprochait. Nous avons aussi apprécié de pouvoir partager notre expérience avec notre pote, ça fait des souvenirs extras ! Kermitte, on t’aimmmmmmmmmme !

 

Récits de notre séjour

mer.

13

avril

2011

Solitude des hauts plateaux-vers la Bolivie

Un lieu de camp idéal!
Un lieu de camp idéal!

Dates : 28-29-30 mars 2011

Rédacteur : Hadrien

Trajet : Rio Grande – La Quiaca - Tupiza

 

Finalement l’orage passe à côté, nous avons la chance de profiter des éclairs mais pas une goutte : ouf ! En revanche le matin, le double toit est à nouveau gelé, nous avons dormi à 3600m tout de même !Notre nuit a été un peu plus courte que prévu, le froid aidant nous restons sous la couette un peu plus longtemps !La route que nous suivons est très belle, parsemée de montagnes colorées, de belles plaines herbeuses et de lamas, il n’y a rien de particulier à raconter si ce n’est que nous avançons bien et que nous sommes contents de profiter de la campagne argentine un peu plus authentique !

Nous trouvons juste un endroit parfait pour dormir, loin de la route, plat et avec une vue imprenable !

 

En route vers la Bolivie
En route vers la Bolivie

Au réveil nous nous dirigeons vers La Quiaca, ville frontière avec la Bolivie.

Redoutant des connexions internet aléatoires de l’autre côté, nous passons quelques heures sur internet, à envoyer des mails et nos derniers articles de blog.

 Ce qui nous fait finalement déjeuner dans le coin au moment de la sortie du lycée-collège ( ?) local. Nous nous amusons bien des comportements adolescents, bien communs à tous les pays du monde

!Bref, après toutes ces pauses, il nous tarde de remonter sur nos vélos  mais nous passons quelques temps à la frontière où nous rencontrons par hasard Cécile, une française en voyage. Nous sympathisons bien, malheureusement nous n’échangeons aucun contact… nous espérons nous croiser sur la route un de ces jours !Une fois cette ligne imaginaire passée, tout change !

Le rythme est plus lent et la ville beaucoup plus animée !En quelques coups de pédales nous voici dans les champs, ou plutôt dans de grands pâturages, nous sentons que le pays est plus pauvre mais nous avons l’heureuse surprise de rouler sur du ripio… tout n’est pas si mal en Bolivie ! ;)Près de Mojo, nous nous installons sur une petite surface plane pas trop loin d’une ferme.

Nous avons à peine le temps de monter la tente que Maria Isabel vient nous offrir des pommes et de l’eau pour nous laver… quelle gentillesse !Nous essayons de discuter mais elle articule peu et parle vite… bref nous comprenons tout juste qu’elle veut savoir d’où nous venons. Mais elle ne connait ni la France, ni l’Europe, pas facile ! Aller, en deux coups de cuillère à pot, et à l’aide d’un caillou et d’une surface de terre plane, je dessine une carte du monde et lui explique un peu tout cela. Elle reste perplexe et c’est Meriem qui vient prendre le relais à nos côtés !

Très gentille et curieuse elle garde son troupeau d’un œil et nous regarde de l’autre. Je saisis l’occasion pour lui demander du lait pour le lendemain, j’irai finalement le chercher avec elle sous la vache le lendemain !

 

Villazon-Tupiza
Villazon-Tupiza

Dîner et nuit calmes sous la tente. Nous nous réveillons bien en forme !

La quête du lait est un bon moment, quelle gentillesse de se lever aussi tôt pour nous offrir du bon lait bien crémeux !

Le chocolat chaud matinal a un autre goût !

Nous pédalons bien dans des paysages grandioses de roches de toutes les couleurs et de grands champs de maïs, j’en profite pour faire pas mal de photos, j’espère qu’elles seront bonnes ! Heureusement que nous avons notre nouvel appareil !La pause déjeuner se fait sous un « arbre à baies roses », le vert et le rose qui se mélangent dans l’arbre donnent un jeu de couleur très agréable ! Nous mettrons quelques-unes de ces baies dans notre thon quotidien !Arrivés à Tupiza nous fonçons directement chercher une agence de tourisme proposant le « fameux » et classique tour de 4 jours dans le Sud-Lipez.

Il a plu récemment et les pistes sont défoncées, le Salar inondé, nous n’avons pas le courage de nous lancer dans l’aventure ! Avec une durée illimitée, pourquoi pas mais mes parents arrivent au Pérou dans 3 semaines, nous ne sommes pas larges !Nous trouvons une auberge au tarif imbattable : 50$ B (5€) la double : on fonce

! Et nous y retrouvons un couple de français qui voyagent aussi à vélo… avec leurs 2 enfants ! Ils confirment : c’est tout de même la galère !Bon, nous trouvons finalement une agence qui veut bien nous faire partir demain : youpi ! En général il faut présenter une équipe de 4, là 2 personnes suffisent !Profitant des prix boliviens (1,2€ le steak frites !), nous fonçons nous faire un dîner correct avant de rentrer nous coucher

.La mauvaise nouvelle est qu’alors que je tape ces lignes, on tape à la porte pour nous dire qu’une des 2 autres personnes ne peut partir et donc que nous sommes bloqués ici jusqu’à après demain. Je suis furax ! Aller, demain est un autre jour ! Bonne nuit, la journée a été bien remplie !

 

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mar.

12

avril

2011

Mission Jujuy – Un bon moment avant de partir en Bolivie

Palette du peintre
Palette du peintre

Dates : 25-26-27 mars 2011

Rédacteur : Anne

Trajet : Humahuaca – Azul Pampa –Rio Grande

Le réveil sonne à 6h30, nous sautons dans nos vêtements, attrapons un paquet de gâteaux en guise de petit déjeuner et filons à la gare routière d’Humahuaca sans nos vélos, histoire de nous rendre dans la capitale régionale, c’est-à-dire San Salvadore de Jujuy.

  La matinée  est consacrée à une grasse mat pour Hadrien et à la réponse à de nombreux mails de enfants des hôpitaux. Bref, le temps passe vite et on est toujours très surpris de constater à quel point il est rapide pour un bus de parcourir 160 km quand il nous faudrait 2 jours au moins pour parcourir la même distance.

Nous arrivons donc à la gare routière de Jujuy et déjà nous avons l’impression d’être dans une Argentine différente de celle que nous avons connue jusque-là. Les gens sont plus typés qu’en Patagonie ou à Buenos Aires, la gare routière grouille de vendeurs de petites choses à grignoter, les étales de marchands vendent de tout et de rien. Nous sommes ici dans une région plus populaire que celles que nous avons traversées jusqu’alors et nous sommes ravis de nous balader en ville !

 

Nous ne perdons pas de temps néanmoins et nous rendons chez le réparateur d’appareils photo qui travaille porte fermée malgré le fait qu’aujourd’hui soit un jour férié. Nous sommes très bien reçus mais les nouvelles ne sont pas bonnes.

Ils ne peuvent rien faire eux-mêmes et doivent envoyer l’appareil photo chez Sony qui ne travaillera que lundi et nous ne savons pas combien de temps peut prendre la réparation. Sauf que nous avons besoin de ce fichu appareil !

Dépités, nous quittons leur échoppe et tentons de nous rendre dans le magasin de l’enseigne qui nous a vendu l’appareil à Tucuman espérant faire un scandale pour qu’on nous le change. Si dans la rue commerçante tout est ouvert, seul notre magasin est fermé ! Nous sommes dépités et nous ne savons que faire ! Nous tentons même de le vendre dans un magasin de troc, histoire de s’en débarasser pour de bon et récupérer des sous. Mais le prix qu’on nous propose est bien trop bas…

Notre dernière cartouche reste le fait de revenir à Jujuy le lendemain car le magasin sera ouvert ! là ça commence à faire beaucoup de temps et d’argent ! On fatigue franchement mais optons pour cette solution !

 

Diner de français à Humahuaca
Diner de français à Humahuaca

Retour en bus à Humahuaca, nous rencontrons, au camping, deux backpackers français que nous avions croisés à Purmamarca.

Nous taillons une bonne bavette avec Catherine et Jérôme qui sont en tour du monde aussi et qui sont en Amérique du Sud depuis 3 semaines après 6 mois en Asie. Ils nous font part de leur expérience et nous donne envie de découvrir plus amplement la Chine.

Nous décidons de dîner ensemble et passons un très bon moment. Alors que nous en sommes au dessert, nous voyons arriver 4 autres voyageurs et oh surprise ! Joséphine et Stéphane, nos amis rencontrés sur le bateau en Patagonie et avec qui nous avions passé une super soirée à Cohaiyque. Nous sommes tout à la joie de les revoir. Ils restent quelques jours, nous aurons le temps de nous voir plus longuement le lendemain.

 

Le lendemain justement, le réveil sonne et Hadrien part en Mission Jujuy II, seul cette fois, un argumentaire en espagnol béton ! La journée se présente comme une vraie journée de pause pour moi, ce que j’apprécie particulièrement. Mais que fait-on quand on ne pédale pas ?

Et bien, on prépare les billets de blog à envoyer à Maman, on rédige les articles pour Kolibri et ensuite on essaie de les envoyer d’un café internet, mais comme c’est très lourd, on y passe la matinée et ça ne passe pas ! Donc on enrage, on maudit l’Argentine et ses infrastructures ! Il est midi passé, je file faire mon marché et trouve des figues !

Bonheur, d’autant que les fruits et légumes ne coûtent rien ici.

Un peu de rapiéçage de nos fiers étendards tricolores et voici un Hadrien triomphant qui revient de sa bataille avec le magasin d’appareils photo. Il a réussi, on lui a remplacé l’appareil par un modèle différent mais très bien quand même et on lui a même donné des sous ! Il sourit, il est relax et satisfait ! Je respire !

Nous parlons un brin itinéraire pour la suite de la Bolivie afin de rejoindre Jérôme et Isabelle au Pérou dans les temps. Nous sommes sereins, nous devrions pouvoir atteindre Arequipa sans trop se presser.

Jo, Stéph et deux autres français, Sandra et Vincent, qu’ils ont rencontrés lors de leur voyage, nous propose de faire un barbecue avant de passer en Bolivie où potentiellement la viande sera moins bonne ! Evidemment, nous sommes partants et embarquons dans l’aventure Catherine et Jérôme. Le temps de faire quelques courses, Vincent, cuisinier de formation, nous propose de goûter le bacillo.La soirée peut commencer. Nous sommes rejoints par un couple extraordinaire de soixantenaires : Guy et Janile. Sandra et Vincent leur ont proposé de passer boire un coup avec nous !

Et là, nous sommes transportés dans une autre dimension, au pays des rêves. Nous avons à notre table deux passionnés de cirque, qui ont décidé d’y consacrer 20 ans de leur vie et qui pour s’acheter un chapiteau grandeur nature, ont commencé par proposer des sensibilisations au cirque dans les écoles à partir d’une maquette de cirque. Ils ne parlent avec des trémollos dans la voix et nous sommes sous le charme, embrigadés nous-mêmes dans le voyage au pays du cirque

.D’autre part, Guy est auteur-compositeur de chanson et nous avons le droit d’entendre deux de ces créations. Là-encore, nous constatons que notre nouvel ami ab beaucoup de talent et en redemandons.Le repas est excellent, le vin à la hauteur, l’ambiance géniale ! Nous passons une excellente soirée, ravie de ces belles rencontres, notamment celles de Sandra et Vincent avec qui le courant passe très bien ! Il est 1h du matin quand les filles vont se coucher, 2h quand les garçons reviennent d’une virée Humahuaca by night ! Décidément, Jo et Steph ont une très mauvaise influence sur nous. A chaque fois que nous les croisons, on se couche à point d’heure mais on est toujours ravis ! Ce diner était un peu un au-revoir à l’Argentine, on espère se recroiser en Bolivie, peut-être pour faire le Sud Lipez à 6. Catherine et Jérôme reprennent la route direction le sud vers Salta et ont trouvé en la personne de Guy et Janile, des super chauffeurs !

 

Nos amis les lamas
Nos amis les lamas

Malgré le fait d’avoir veillé, mon horloge biologique me réveille à 6h30 comme tous les matins.

Je laisse un peu de répit à Hadrien mais nous arrivons à être prêts pour participer à la messe de 8h30. La célébration est très vivante, très chantante, l’église est pleine, nous sommes debout. Nous sommes heureux de participer à une telle célébration et nous retrouvons un peu la ferveur que nous avions connue en Afrique, même si évidemment c’est très différent.

Nous enfourchons nos biclous, en route pour la Bolivie. Nous n’avons pas les jambes ! Nous sommes crevés mais nous apprécions notre pédalage à travers un paysage somptueux, que nous préférons à la Quebrada de Humahuaca, plus touristique avec une route plus empruntée, plus de d’habitations

.Nous ne déméritons pas pour autant car nous avons parcouru 760m de dénivelé. Nous dormirons près du rio grande, mais au moment où j’écris ces mots, un immense orage se prépare ! Crossfingers !

 

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dim.

10

avril

2011

Entre Salinas et Quebrada de Huamahuaca

Salinas Grandes
Salinas Grandes

Date : 22-23-24/03/11

Rédacteur : Hadrien

Itinéraire : Salinas Grandes - Tres Moros- Purmamarca – Tilcara - Humahuaca


Contrairement à ce à quoi nous nous attendions, le réveil et la nuit ne sont pas trop froids, pas de gel ce matin ! Après les préparatifs d’usage, nous nous remettons en route sur la route 40, direction Tres Moros et la jonction avec le bitume.La route longe les salines, nous avons une grande barre blanche à notre gauche pendant près de 40km, ici les dimensions sont incroyables ! Près de ruines, nous avons l’occasion d’aller rouler sur le sel ! C’est l’occasion de grandes séances photos avec nos vélos sur cette grande étendue blanche !Mais la route nous rappelle, nous nous sommes fixé l’objectif de déjeuner au bord du goudron : 41km de ripio dans la matinée, c’est du costaud ! Nous prenons juste le temps de nous ravitailler en eau auprès d’une indienne très sympahique à Tres Moros

.La pause déjeuner est bien méritée et nous en profitons devant un paysage de salines grandioses, les montagnes qui nous entourent sont démesurément hautes… et les lamas gambadent dans la steppe !

 

Un nouveau défi nous attend pour l’après midi : un col à 4170m !

Heureusement nous partons de plus de 3000m, mais ce ne sera pas aisé pour autant et nous nous arrêtons au sommet, totalement épuisés ! La nuit commence à tomber et nous sommes debout depuis 6h, rien à faire, nous dormirons au col après les quelques photos d’usage : ce n’est pas tous les jours que l’on dépasse les 4000 à vélo !

Après un dîner sous la tente (il fait froid et il y a pas mal de vent), nous avons droit à une nuit de sommeil léger pour les chanceux, voir d’insomnie pour Kermit… On nous avait parlé de la difficulté de dormir à de très hautes altitudes : c’est vérifié !Heureusement le lendemain matin nous avons droit à la plus belle descente du voyage : 35km de roue libre sur une route qui serpente sur une pente vertigineuse, un régal !Nous descendons une Quebrada classée au patrimoine mondial de l’humanité jusqu’à Purmamarca, les roches sont jaunes, rouges, oranges, bleues, grises voir vertes… quel spectacle quand se mêle à tout ceci le vert doré des peupliers à l’automne. J’avoue être vraiment touché par tant de beauté et de silence, ici tout inspire sérénité et respect.

 

Purmamarca est malheureusement le stéréotype de la ville à Toutous dont les rues sont embarrassées de vendeurs d’artisanat soit disant authentique.

Nous n’y restons que le temps de ne pas réussir à se connecter à internet ! Notre pic nic à l’ombre est bien agréable et les derniers 25km pour rejoindre Tilacara sont vites avalés.

 Nous dormons dans cette petite ville sans intérêt, nous y prendrons le temps de nous connecter à internet, de prendre une douche et de se faire un bon dîner à base d’un steak très apprécié !Dans la matinée, nous allons visiter les ruines qui surplombent la ville : tout est reconstitué et l’intérêt est très limité, tant pis, un peu de repos fait du bien !

Quelques kilomètres après notre départ, nous passons le tropique du Capricorne, c’est l’occasion d’une pause déj et d’une séance de photos en ce lieu assez mythique ! Alors que nous nous apprêtions à repartir, 2 français sortent d’un 4x4 immatriculé en Vendée : Marie et Olivier voyagent en Amérique latine et remontent comme nous vers la Bolivie. Après de longues discussions sur nos projets, les itinéraires, nos blogs, nous devons nous séparer mais en espérant se recroiser un peu plus haut sur la route !

 

Tropique du Capricorne
Tropique du Capricorne

Nous continuons à remonter (en pente douce !) la quebrada jusqu’à Humahuaca où nous avons prévu de dormir… et de laisser Kermit prendre son bus.

Nos derniers moments ensemble sont consacrés à la préparation du départ et aux derniers échanges : PE nous donnent des films, nous lui laissons quelques affaires superflues !

Heureusement nous avons tout de même le temps de manger un bon dîner avant le départ !Nous courons après le bus qui s’en va dans la nuit…La journée du lendemain sera consacrée à trouver un moyen de faire fonctionner l’appareil photo acheté en Argentine… allez, on va se coucher !

 

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sam.

09

avril

2011

Voir Salta et en partir

Date : 19-20-21/03/11

Rédacteur : PE


Ma nuit ayant été agitée, ce n’est pas sous les meilleurs auspices que j’entame ce bout de chemin vers Salta. Contrairement à Anne et Hadrien, je n’avalerais qu’un petit thé sucré avant de me lancer sur les routes, moins spectaculaires il est vrai, mais néanmoins accueillantes et verdoyantes.

Hélas mon corps me fait à nouveau faux bond et à 40km je m’avoue vaincu par la bicyclette. Je signale aux blonds que j’ai besoin de me reposer un peu, que j’aurais du mal à en faire 60 de plus.

Alors commence une session « auto-stop à pick-up ». Le but étant qu’un(e) aimable argentin(e) m’emporte avec le biclou au centre de Salta. En la personne d’un local bourru et généreux, je trouve un sauveur, je pique un roupillon lové contre ma bécane dans le coffre d’une camionnette, chœurs argentin me berçant.

D’après ce qu’Hadrien et Anne me racontèrent, j’avais une sale tête, et eux ont « poussé » pour atteindre la ville dans les temps. Je m’installe dans une auberge et ils me rejoignent, via message laissé à l’office du tourisme, au milieu de ma sieste. Je suis dans une non-zone temporelle avec ces multiples roupillons, mais les suivrai pour fêter : leurs 6 mois de vélo !

 

En effet c’est sous le beau soleil du dimanche 19 Septembre qu’ils se lancèrent avec force amis depuis le parvis de Notre-Dame de Paris. Alors gueuleton. « Viejo Jacques » nous attire par ses parillas-frites, que nous dévorons en pensant au lendemain qui nous attend.

20 Mars 2011 : nous avons décidé la veille d’explorer l’altiplano argentin.

San Antonio de las Cobres, 3750m d’altitude, est le terminus d’un voyage de 5h de bus depuis Salta. C’est une cité Quechua perchée en haut de l’aride mais splendide Quebrara de los Toros. Epique vallée, épique voyage, puisque la guichetière nous promettait que nos 3 vélos rentreraient dans la soute de l’autobus. Mais c’est un engin aux coffres minuscules qui se présente à nous, et déjà les colis des passagers du cru en remplissent la moitié. Suractivité, négociation, cris de concertation. Risque de rester planté dans la ville.

Mais les chauffeurs des 2 bus acceptent d’emporter les deux vélos couchés (dits ‘bicicama’) dans l’habitacle du bus, un dans chaque. Le mien rentre, moyennant force démontage de roues, dans la soute. Notre joyeuse troupe souffle, respire.

Nos compagnons de voyage : militaires, familles du village. Aux arrêts ‘pause’, des marchands de feuilles de coca, de poires (testées, délicieuses), et d’autres mets plus mystérieux défilent dans l’allée centrale. Durant l’ascension, nous sentons nos estomacs se plier, notre panse gonfler. Au bout des 2500m de dénivelée, un village atypique nous attend. Camping à côté de l’église (en pleine ville), après restaurant local et ses milanaises (les viandes). Coucher emmitouflés dans la tente, attendant la vague de froid.

 

Montée à S.A de los Cobres
Montée à S.A de los Cobres

Nous sommes le 21 et nous partons sur le plateau à bicyclette. Non sans avoir dégelé le double toit, repris de l’essence a réchaud et fêté les retrouvailles avec le porridge du matin (avoine quand tu nous tiens !). Nous parcourrons la route 40, version piste (ripio), sous un soleil éclatant, avec l’objectif d’atteindre le salar (désert de sel) « Salinas Grandes »

. J’avais personnellement motivé Hadrien pour une coupe chez le salon de coiffure (peluqueria) locale. Potentiellement la coupe la plus haute de nos existences. 3775m, 15 pesos. Mais, mais, nous n’entendîmes pas le réveil ce matin-là et dûmes renoncer. L’espace, sur le plateau, est assourdissant. Entouré de montagnes lointaines, on manque de repères en distance : une montagne regardée paraît rétrécir au bout de quelques secondes. L’œil s’adapte, le voyageur croît halluciner.

Cette journée fut éprouvante par la qualité moyenne du chemin (sableux), qui embourbait nos montures. Arrivée à 19h devant le salar, inondé des dernières pluies. Coucher sous les étoiles. Nous sommes seuls. Chut.

 

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ven.

08

avril

2011

Cafayate, son vin et la Quebrada des Los Conchas

Dans les vignes de Cafayate

Date : 17-18/03/11

Rédacteur : Anne

Nous rejoignons comme prévu le camping municipal où nous retrouvons nos amis cyclistes d’Uzès : Titol et Tija.

Nous sommes impressionnés et un peu jaloux, il faut bien le dire, de constater que ces jeunes retraités sont en mesure de faire 120 km dans la journée dont un col à 3000m et garder une pêche à toute épreuve !Après un décrassage bien mérité, sous une douche chaude extraordinaire et l’application généreuse de crème hydratante histoire de calmer les démangeaisons générées par les piqûres de moustiques du champs de canne, nous abandonnons notre idée première d’aller s’acheter un bon morceau de viande et nous mettons à la cuisine. Enfin, nous essayons car notre réchaud a décidé de faire sa starlette ! Un refus absolu de fonctionner.

Hadrien y passera une bonne partie de sa soirée sans effet et sans comprendre. Plus le temps et plus son humeur vire au noir. Nous nous faisons tous petits, PE et moi, car la tension est palpable. Finalement PE prend l’initiative d’aller demander un réchaud à nos voisins et c’est au gaz que nos pâtes finiront de cuire.

Il est 22h30 lorsque nous avalons notre première bouchée de tallarines, mécontents et affamés !

Nous décidons donc de rester à Cafayate le lendemain pour plusieurs raisons : faire un ravitaillement en courses, réparer le réchaud, bricoler les vélos, aller sur internet et tenter de récupérer des informations sur notre itinéraire futur (train des nuages ou pas), et évidemment… déguster du vin !

 

Le lendemain donc, c’est grasse mat’ !

Hadrien et moi laissons notre vacancier au pays des rêves et allons en ville. Parce que nous sommes dans un lieu qui possède une boulangerie, le petit déjeuner peut varier et nous achetons des medialunas (petits croissants) et du pain.

Nous en profitons pour faire quelques courses et remplacer l’essence de notre réchaud. C’est dimanche ou presque ! D’autant que lorsque nous arrivons au camping, nous retrouvons un PE frais et dispo, rasé de près ! Nous faisons une nouvelle tentative de réchaud avec une essence toute neuve et oh miracle, ça marche ! Nous pensons que l’essence que nous avons stockée dans une bouteille de Pepsi, pourtant bien rincée, n’a pas plu à notre cher réchaud.

Bref, nous petit-déjeunons jusqu’à très tard et discutons avec Titol de son expérience de paysan bio en France. Nous apprenons beaucoup sur ce métier. Après ce repas pantagruélique, nous quittons le camping direction internet. Nous apprenons qu’à cette saison c’est le train del sol qui circule et que globalement, nous reviendrons pour faire ce fabuleux voyage quand nous serons riches !!

 

Il est midi, lorsque nous avons fait tout ce que nous avions à faire et déjeunons légèrement puis nous prenons la route… des vins. L’office de tourisme nous a recommandé la visite de la plus vieille Bodega (un domaine viticole) de Cafayate.

La visite est expédiée en espagnol, peu de choses à voir et peu de découverte sur le vin lui-même. C’est mécanique et sans cœur. Ici, on ne parle pas du vin avec amour. On fait des vins moyens pour plaire au plus grand nombre. Et malgré la frontière de la langue, je ne sens pas la fougue et ne vois pas les yeux de notre guide pétiller lorsqu’elle nous fait son speech, trop bien rodé ! Ici, on explique aux gens que le vin se boit sans glace, sans soda et sans coca !

Un monde nous sépare donc de cette façon de déguster. L’éducation est à faire. Nous finissons par déguster deux vins : le premier blanc n’est pas mal, le rouge derrière est insipide ! Nous quittons le domaine avec un léger mal de tête lié à la chaleur et au vin sans doute.

 

Un peu sur notre faim, nous tentons un second domaine, mais nous constatons que la visite dans une demi-heure est payante et un peu chic pour nous. Nous reprenons notre route à la recherche d’une bonne bouteille à déguster ce soir.

Et pour accompagner une bonne bouteille, il faut une bonne viande ! Nous tournons dans la ville mais toutes les boucheries sont fermées. En effet, en Argentine les magasins ferment à partir de 14h et ce, jusqu’à 19h ! Nous décidons donc de revenir plus tard et je rapporte alors quatre magnifiques morceaux de Bife de Chorizo que nous pensons être du tournedos. Les hommes ont  fait un feu, et nous font griller tout ça. Pendant ce temps, nous goutons le vin avec le reste de saucisson rapporté par PE. Le vin est tout à fait à la hauteur de nos espérances !

Nous sommes super contents ! Rien à voir avec l’ambiance de la veille !Parce que nos amis du sud nous ont expliqué qu’ils partaient à l’aube pour bénéficier de la fraîcheur et d’un vent faible ou inexistant, nous décidons de changer de rythme et de faire comme eux. Couchés à 21h, nous nous lèverons à 6h30 demain matin.

 

La Garganta del Diablo
La Garganta del Diablo

Et ça marche ! Ce matin, nous sommes au taquet. Nous nous levons, il fait nuit noire. Nous rangeons très vite et petit-déjeunons.

Nous sommes prêts à partir à 8h15. Incroyable ! On n’a jamais fait ça.Il fait frais en effet et nous entamons une descente toute douce à travers la Quebrada de las Conchas.

Nous avons l’impression d’être au Far West. Nous traversons avec nos petits vélos des falaises ocre et roses. C’est splendide, majestueux !!Les perroquets peuplent cet environnement assez hostile. Ils sont bleus et verts ! Dès qu’ils s’envolent, c’est splendide ! Hadrien et PE tentent d’immortaliser ces paysages, mais notre nouvel appareil photo s’avère être une bouse et disfonctionne ! Nous vivons une saga avec notre matériel photo ! et là on craque un peu

.Nous nous arrêtons à un point de vue et faisons la connaissance de deux couples de Français passionnés de Tango Argentin et l’un d’entre eux vit à BA 6 mois par an ! Hyper sympa. Pause déjeuner à 50km (pas mal du tout !) devant le rio et face aux falaises ! Un bonheur. Nous reprenons la route et nous arrêtons quelques mètres plus loin dans deux sites touristiques : el anfiteatro et la garganta del diablo. Des gorges dans la pierre, des stratifications, c’est impressionnant.

 

Quebrada de las Conchas
Quebrada de las Conchas

Nous continuons notre route vers Salta !

Le soleil est voilé, PE est heureux et nous apprécions tous beaucoup ce petit moment de pédalage. Notre après-midi est riche en pédalage, la vallée est toujours aussi belle, et nous avançons bien. A 16h30, nous avons 90 km au compteur et nous mettons à la recherche d’un endroit où dormir. Nous sommes sortis de la Quebrada de Las Conchas et sommes dans la vallée de Alemania. Nous tentons de dormir dans un complexe touristique mais le propriétaire n’a aucune intention de nous laisser planter notre tente chez lui.

Quelques mètres plus tard, nous rencontrons un Argentin qui nous parle en espagnol et en allemand et nous indique que nous pouvons dormir sur le terrain de foot de Talapampa. Nous suivons son conseil et assistons en ce moment même à un match de foot entre les jeunes du village.

Hadrien et PE n’ont qu’une envie très moyenne de participer à la partie !

 

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mer.

06

avril

2011

Un col, une vallée, des ruines et des vignes

Bivouac au bord de la mer de nuages

Dates : 13-14-15-16/03/2011

Rédacteur: Hadrien

Trajet: Tafi del Valle – Amaicha del valle – Ruines de Quilmès – Cafayate

Le réveil dans la jungle est très humide et frais, un temps parfait pour pédaler ! Nous continuons donc à monter, doucement tranquillement, comme des fourmis jusqu’à rejoindre les nuages perchés un peu au-dessus de nous. C’est donc dans la brume que nous atteignons un premier plateau herbeux et peu à peu nous revoyons le ciel bleu apparaitre, ça y est nous avons percé les nuages !

Nous voici sur un beau plateau entouré de montagnes dont les sommets doivent allègrement dépasser les 3000m, c’est splendide et nous apprécions le petit pic-nic face à ce paysage grandiose.En retrouvant le soleil, PE retrouve aussi les coups de soleil… le pauvre soufre pas mal, surtout des mains ! Il profite d’un arrêt « courses » à Tafi pour se fabriquer de seyantes mitaines à base de chaussettes trouées au niveau des doigts… très « Kermit » ! ;

Assez mal renseignés, nous nous remettons en route avec l’objectif d’atteindre le prochain col dans la soirée, on nous a prédit 20km de montée, soit ! Mais les cyclistes rencontrés en route nous annonce que le col est à 3040m et donc que nous n’y arriverons jamais avant la nuit !ET les nuages que nous avions percé le matin sont en train de remonter de la vallée, ils nous poursuivent ! Ce qui nous donne la joie de voir un paysage grandiose de mer de nuages percée de quelques sommets, c’est magnifique !

 D’autant plus que les nuages montent mais s’arrêtent… 150m en dessous du parfait lieu de camp que nous avons trouvé ! Mes amis, quel régal que de passer cette soirée face à ce spectacle ! Nous en profitons pour faire une séance photo en bonne et due forme !Mais nous sommes HS, plus de 1000m de dénivelé aujourd’hui : au lit !

 

Les derniers kilomètres de l’ascension du col se passent bien, la route s’est transformée en ripio mais bon… on s’y fait ! Et c’est presque sans s’en rendre compte que nous dépassons pour la première fois les 3000m d’altitudes, le col de l’Infernillo (petit enfer en espagnol) et finalement assez accueillant et nous prenons le temps de faire moult photos avec les lamas qui y attendent les touristes !

Allez, c’est pas tout mais après une belle montée, c’est la descente qui vaut le coup ! En route donc pour 30km de descente de rêve au fond ‘une belle vallée aux multiples couleurs : vert, jaune, rouge et jaune.  

Et nous voyons aussi nos premiers cactus, vous savez, exactement ceux des bandes dessinées ! Et nous déjeunons à côté d’une petite chapelle, face à la vallée, entourés de cactus, quel dépaysement depuis la jungle !Nous continuons à descendre vers Tafi del Valle où nous perdons notre après midi à essayer d’aller sur internet pour avoir des informations sur nos appareils photo, peine perdue, nous ne savons rien !

 

Col à 3040m

Heureusement, pour nous remonter le moral, nous trouvons un super endroit pour dormir, près des ruines de Quilmès. Une dame nous accueille dans ce qui pourrait être une maison « municipale » équipée d’une douche ! Ahh , ok elle est froide mais ça fait 4 jours que nous pédalons sans nous laver, autant vous dire que c’est un bonheur ! Nous passons une très bonne soirée autour de Quilmès (la bière, pas les ruines) et de saucisson rapporté par Kermit, il en faut peu pour être heureux !

Le réveil est un peu dur mais nous sommes finalement assez tôt sur le site précolombien de Quilmès, une cité sacrée accrochée à la colline qui a abrité la civilisation ayant résisté le plus longtemps aux espagnols : 130 ans !

Le guide nous explique la vie de ces indiens et leur calendrier basé sur l’observation de la position du reflet des constellations dans l’eau contenue dans les trous des mortiers… On ne s’attendait vraiment à rien en venant ici et nous sommes finalement très contents de notre visite ! Le lieu est magique, entre vallée, montagne et cactus !

Bon, ce n’est pas tout, il faut avancer un peu ! Mais les circonstances jouent contre nous : nous croisons un couple de cyclos français trop sympas avec qui nous discutons une bonne demi-heure… avant de nous arrêter à nouveau pour réparer une crevaison et déjeuner. Finalement nous retrouvons sur la route « notre » couple de retraités d’Uzès avec qui nous avions sympathisé en Patagonie. Ils vont dans le même sens que nous, rendez-vous est pris à Cafayate !

 

Ruta, face au vent

Mais vraiment tout veut nous empêcher d’avancer ! Le vent se lève, de face, et soulève le sable déposé sur la route. Pendant 1h nous avançons dans le vent et le sable, c’est dur…

Heureusement la route devient vite moins sablonneuse et il ne reste que le vent… de face !La route est superbe et nous fait traversé nos premières vignes, la région est réputée pour son vin d’excellent qualité et nous sommes contents d’arriver à Cafayate pour le goûter ! Mais toutes les exploitations sont fermées, il est trop tard ! Tant pis, cela attendra demain !

 

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mer.

06

avril

2011

Mise en jambes (argentines)

Dates : 10-11-12/03/11

Rédacteur : Pierre-Emmanuel

 

Plaza Independencia. C’est le rendez-vous. Figurez-vous un européen qui déboule en jean-chemise manches longues dans un bled à 28 degrés (il est 20h45), pour retrouver -sans portable aucun- deux potes. La place étant assez grande, nous risquons de nous louper, donc je tourne, avec mon sac a dos de 11kg. La populace est assemblée en couple qui déambulent ou se délassent ou se bécottent sur les bancs publics, et se regardent les uns les autres.

Je détonne clairement dans ce moment social. Arrivent mes deux sauveurs, ce qui sonne le gong de fin de cette virée de 32h de voyage pour les retrouver. Il faut bien être à la hauteur de leur folie. Passage à l’auberge de jeunesse pour un décrassage et un cassage de croute. Hadrien me présente un vin patagon qui accompagne le maïs-beurre fondu et la viande à merveille.

Dépaysement o-combien désiré, et tranches de rigolades que nous prolongeons dans cette nuit chaude et moite au troquet du coin, refaire le monde à coups de Quilmes (la bière inoffensive locale), discuter avec des gars du cru. Il est 4h selon mon horloge biologique, mais le moral est au plus haut !

 

Lendemain (Vendredi) : réveil dans les lits superposés en bois de l’auberge. Un petit déjeuner à l’européenne nous attends, que nous ‘musclons’ en ajoutant 3 miches de pain de la panaderia d’à côté. Puis rangeage de sacs, et Hadrien m’emmène voir les vendeurs de bicyclette locaux. Nous entamons par une aimable tenancière qui nous propose un vélo type VTC à un prix un peu onéreux. Protestations, négociations, on va voir la concurrence. En la personne de Joben, sorte de Huggy-les-bon-tuyaux argentin. Son antre est un immense cocon de ferraille, de ceux dans lequel on pourrait mourir enseveli et ne se faire retrouver que 6 mois après.

C’est la deuxième visite d’Hadrien, qui m’avait rapporté que Joben me ferait un custom pour pas cher, seulement  pour Samedi au minimum (ça ne nous arrange pas des foules, les blonds sont a Tucuman depuis 2 jours, n’ont envie que de repartir dans la pampa, et moi de la découvrir). Joben, homme aux multiples ressources, sentant notre désarroi, nous propose de louer le vélo d’un de ses potes, pour un prix assez incroyable, et d’ici cet après-midi. Le biclou se révèle un respectable specimen de VTT, très léger, auquel nous entreprenons d’apposer un porte-bagage acheté à côté. Chez Huggy, si tu as besoin d’un truc, tu le cherche (et le trouve) par terre. 3 vis montées et un peu de parlotte plus tard, nous voilà sortis avec un VTT-custom, délestés de 160 pesos (une paille pour 2 semaines de location) et d’une photocopie de passeport. « Con cuidado hé ? » m’apostrophe ce sauveur de mes petites vacances personnelles. Je me jure de le prendre en photo au retour.Ici j’entame un mea culpa. Nous ne partirons que sur les 18H de la ville, malgré un vélo « visiteur » prêt à 15H. A cela deux raisons : je devais ramener aux blonds un appareil photo, que j’ai oublié à Paris ; la seconde est que pour qu’Hadrien achète un appareil, il faut que les magasins rouvrent, soit à 17H30, une fois la grosse chaleur passée.

Nous patientons avec Anne sur la plaza Independancia, offrant nos bribes rouillées d’espagnol à ceux qui trouvent les vélos couchés bizarres. Notamment un très marrant puis très glauque local (tuc-man ?) qui nous parle de sa jeunesse à Paris, puis de la politique puis de Marine le Pen, puis de son taf à la guardia civil, sans transition des groupes « nazi-fascista » auxquels il adhérait à la belle époque. Et puis :départ.

 

Quiconque a circulé en Argentine développe à n’en pas douter la science du carrefour. Il s’agit de ce type de villes américaines construites en grille qui imposent de croiser la circulation perpendiculaire tous les 200m. Or la priorité à droite n’a pas vraiment cours, la signalisation est faible. J’ai personnellement vu le film « Carancho » de Ricardo Trapero avant le voyage, qui traite des accidents de la route à Buenos Aires, si fréquents qu’ils sont un business en soi pour les mafieux de l’assurance.

Suivant mes deux compères, j’avance donc d’un pas prudent voire circonspect. Et puis nous filons vers les Andes sous la nuit tombante, grimpons un minimum avant de nous installer dans la «confeteria », sur conseil d’argentins du coin. Un bâtiment de 1938 aujourd’hui désert, étalé sur un promontoire avec vue sur Tucuman, avec terrasse garnie de petites alcôves rondes et d’une piscine. Dîner, dodo (mérité).

Le lendemain, s’entame ma journée par la découverte du rituel petit-déjeuner, notamment le Gruau. Il s’agit d’un porridge-raisins secs-sucre à ingérer en masse avant l’effort. Francesco, notre voisin d’un jour, descend de sa bicoque minuscule pour nous prodiguer des conseils de route, et nous proposer de l’écouter clamer les vers qu’il écrit.

Nous refusons, arguant que notre espagnol ne nous permettra pas de comprendre quoi que ce soit. Il ne prend pas la mouche et c’est sous sa voix de bel-canto argentin qu’à lieu notre départ. L’effort qui suit est extrême. Les contrées septentrionales que j’ai fréquenté toute ma vie ne m’ont pas armé à encaisser un tel soleil, surtout en pleine ascension. Bien hydratés et crémés, nous nous hissons tout de même jusque San Javier.

 

Il faut imaginer que l’Argentine est une grande plaine que surplombe les Andes. C’est le spectacle de cette plaine que nous contemplons après ces éprouvants (au moins pour moi) 840m de dénivelée positives. S’ensuit une descente endiablée, pendant laquelle je crève deux fois, mais que nous terminerons tout de même jusqu’en bas, plantant la tente entre deux champs de canne à sucre. La chaleur et l’humidité sont élevés, ce qui nous met à la merci des moustiques, pendant qu’en dînant nous observons les nuages noirs se rapprocher.

La nuit commence donc par un orage abondant, puis une pluie soutenue jusqu’au lendemain. La tente tient, le sommeil ?

 

Troisième jour de vélo : nous fonçons vers le sud pour nous ravitailler à Lulles.

Puis-je me permettre un aparté ? En 3j j’ai déjà pu apprécier le charme désuet du pays. Vous n’êtes pas ici sous le règne de l’obsolescence programmée, du plus que mieux. Non, vous traversez une galerie de bagnoles, de la Renault 12 (combien s’en souviennent ?!), à la Peugeot 504, de vieux camions Ford et Dodge (aux énormes radiateurs avant) aux Ford Mustang.

Sous la pluie légère cette journée démarre donc, nous accélérons le petit-déjeuner sous la pression constante des moustiques, pour Lulles, petit village où nous trouverons de l’essence à réchaud chez Antonio, dit « Antonio les trois provinces ». A cette pompe, on pompe littéralement pour éxtraire les centilitres de carburant. « Hay très provincias, Salta, Catamarca, Santiago », nous répète plusieurs fois l’aimable tôlier, qui nous offrira même l’essence, sous nos protestations.

Après un ravitaillement à Santa Lucia et un pique-nique champêtre, nous entamons la montée vers les Andes, avec comme objectif Tafi del Valle. La pente est indulgente (mais constante), et nous nous hissons sur près de 850 mètres de dénivelée. L’environnement est très humide et vert, presque tropical. La route serpente le long d’un rio aux impressionnants rapides. Il fait frais, nous sommes en effet dans « un otro mundo », comme nous le promettait l’épicier de Santa Lucia. La végétation a complètement changé, et après avoir passé le panneau « fin del mundo » (très rassurant), nous élisons refuge au bord du rio pour une nuit méritée, bercée par le bruit de l’eau.

 

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jeu.

31

mars

2011

En attendant PE…

Dates : 09 et 10/03/11

Rédacteur : Anne

 

Le voyage en bus nous semble bien plus long que lors de notre voyage précédent. Il fait une chaleur de bête et les films que l’on nous propose sont soit des films d’une violence rare soit des navets américains ! Bref, terrible, nous finissons par regarder beaucoup notre montre, nous dormons un peu. Le paysage est archi plat et nous découvrons une Argentine agricole. Nous apprécions de ne pas avoir à parcourir tous ces km en vélo même si nous aurions bien découvert la région de Mendoza en pédalant.

Nous sommes mercredi soir et notre bus arrive avec une heure de retard à la gare routière de San Miguel de Tucuman. Il est 22h30, nous récupérons nos vélos, nous sommes vannés et vaseux et nous avons faim… Hadrien fonce nos trouver deux sandwichs assez peu glamour mais bien rassasiants.

 Nous remontons nos vélos assez rapidement et nous filons plein centre-ville avec deux adresses d’auberge de jeunesse en poche. Notre tentative de Couchsurfing et Warmshower a lamentablement capoté dans la mesure où nous avons fait nos demandes depuis la station-service avant notre arrivée à Tucuman. Un peu juste pour le soir. Nous comptions sur la rencontre de Benjamin qui a une casa de ciclistas à Tucuman, mais nous n’avons pas réussi à établir un contact.Nous voilà donc dans un Hostel International avec plein de backpackers. Une vieille maison avec beaucoup de charme transformée, un endroit bien sympa… La nuit en dortoir n’est jamais un moment de bonheur mais nous n’avons pas beaucoup le choix lorsque nous arrivons en ville.Le lendemain, c’est le grand jour. Pierre-Emmanuel arrive le soir ! Nous avons un grand nombre de choses à faire pour que notre copain puisse avoir un vélo. Parce qu’on nous a dit que l’autre auberge de jeunesse était moins chère, nous décidons de déménager dès le matin. Un espèce de faux roux qui roule en patins à roulettes nous accueille et nous prend pour de fous avec notre vélo bizarre ! Hadrien s’attèle à la réparation de nos vélos et en profite pour faire une étude de marché pour trouver un vélo à PE. Nous partons à la découverte de Tucuman, histoire de faire un ravitaillement et de trouver le fameux thermos que nous cherchons depuis tellement de temps et qui améliorera nos déjeuners futurs en nous permettant de savourer un petit café ! Mon cadeau d’anniversaire !

Il fait 35°C et une moiteur terrible dans Tucuman. C’est un nouveau climat que nous découvrons là ! Nous sommes dans un climat tropical et nos interlocuteurs en ville nous indique qu’autour de la ville la végétation est tropicale et que la forêt qui se trouve à proximité ressemble à une jungle ! Nous proposerons à PE d’aller y faire un tour avant d’attaquer les choses sérieuses.Nous revenons à l’hôtel et sur la route, juste avant d’y arriver, nous découvrons une « boutique », ou plutôt un garage dans lequel se trouvent des monceaux de pièces détachées.

Hadrien discute un peu avec lui et il semble que nous puissions obtenir un vélo à partir des pièces présentes dans le garage. Un vrai plan pour notre Kermitte ! Le plan insolite et bon marché ! Nous sommes fans et très fiers de notre découverte.Le temps passe très vite et il est presque l’heure d’aller chercher notre copain. Nous avons rendez-vous place de l’indépendance à partir de21h. Parce qu’on n’est toujours les mêmes, nous arrivons avec 15 min de retard à notre rendez-vous et apercevons PE qui nous attendait depuis presque une demi-heure ! Nous sautons dans tous les sens et sommes ravis de voir celui qui occupe une bonne partie de nos conversations depuis une semaine ! Nous réalisons que pour lui il est 21h +4h soit 1h du matin heure française… et qu’il a quelques heures de vol derrière lui ! Nous l’accompagnons dans notre Youth Hostel et lui préparons un diner à base de viande argentine et de maïs bouilli ! Bienvenue en Argentine PE…

 

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lun.

14

févr.

2011

45h de trajet : Ding ! Vos Véloptimistes sont cuits !

Dates : 25/01/11 – 27/01/11

Rédacteur : Hadrien

Point de départ :Buenos Aires

Point d’arrivée : El Calafate


Départ à 20h30, arrivée à 7h30… non non, pas le lendemain, le jour suivant ! Heureusement les bus argentins sont à peu de choses près équipés comme des avions (manque juste les ailes) : DVD, sièges ultra larges qui s’inclinent bien et même cuisine !Donc autant vous dire qu’entre les navets à la télé (mentions spéciales pour Contact Direct  et Happy Chick), la lecture de nos bouquins, les 5 repas et deux énormes nuits, le temps passe très vite !Mais depuis nos fenêtres nous découvrons l’Argentine et son paysage unique et qui semble infini : la pampa ! Des étendues plates et non boisées à perte de vue, traversées par une route toute droite. A la fin, c’est un peu monotone… Donc notre arrivée à Rio Gallegos (avec 2h de retard… bof, sur 35h, c’est à la marge !) est bien venue ! Les vélos sont en pleine forme, ravis de respirer enfin le bon air Patagon. Parce que ça y est, nous avons enfin réussi à atteindre la Patagonie ! Yahooooooooo !Ouhlà, on se calme, la Patagonie avec les glaciers, les montagnes et tout ça, c’est encore à … 5h de bus !Aller hop, Anne file faire quelques courses et nous voici dans un nouveau bus rempli de Français… les 5h passent aussi rapidement, d’autant plus que Bastien, notre voisin, est très sympa 

Et au détour d’un virage : un immense lac bleu bordé de montagnes enneigées ! Cette fois, c’est bon, on y est ! La PATAGONIE !

 El Calafate est une ville très touristique, porte du glacier du Perito Moreno, l’objectif est de remonter nos vélos et de nous mettre rapidement en route pour ce glacier, on souhaite dormir à l’extérieur de la ville. En 30 minutes de bricolage, 2 cyclistes et 3 français viennent discuter : autant que nous en avons rencontré depuis notre départ de Paris ! On en profite pour récupérer quelques infos… rien de bien consistant mais c’est toujours agréable d’échanger !Et voilà, enfin, nous roulons à nouveau après presque un mois d’arrêt !

Les sensations sont géniales et nous sommes vraiment heureux de retrouver notre condition de cyclistes !Les paysages sont grandioses, rien de ce que nous avons déjà vu arrive à cheville des grandes étendues, des glaciers et des lacs qui nous entourent ! Dans une grande descente sur une route toute droite, nous nous sentons voler, capables de tout !Mais revenons sur terre, il faut trouver un endroit où dormir ! Après une tentative infructueuse auprès d’une auberge (seule maison à 15km à la ronde…), nous campons finalement près d’une rivière, un régal de paysage nous entoure et la toilette dans l’eau de la rivière est bien venue !La reprise est donc bien douce, nous sommes ravis !

 

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dim.

30

janv.

2011

Me gusta Buenos Aires !!

Dates : 19/01/11 – 24/01/11

Rédacteur : Anne

Point de départ :Buenos Aires

Point d’arrivée : Buenos Aires

 

Nous arrivons à Buenos Aires après 14h de vol entre Rome et Buenos Aires. La nuit a été splendide et nous avons eu à peine le temps de voir les films que nous voulions. Nous récupérons nos vélos qui nous attendent déjà sur le tapis. Ça c’est la première bonne nouvelle ! Malgré la multiplicité des escales, vélos et bagages nous ont suivis et nous pouvons repartir. Nous faisons constater la casse de ma béquille (et ça c’est assez pénible d’autant que j’avais réussi à la préserver jusqu’ici et du phare d’Hadrien). Puis commence le cérémonial de désemballage des vélos et des sacoches, le tout à mettre sur les vélos. Et nous voilà repartis !! Ou presque. L’aéroport se trouve à 35km de Buenos Aires et seule l’autoroute permet d’y accéder. Nous embarquons donc nos vélos dans un bus qui fait le transfert entre le centre-ville et l’aéroport ! Il pleut des trombes mais il fait 25°C. Nous ne savons pas très bien en quelle saison nous sommes. Tout ce qui nous entoure nous fait penser à l’Europe ! Sauf que nous ne sommes plus en Europe. Nous sommes à presque 12 000 km de Paris et pourtant, ici on parle l’espagnol et la culture semble très européenne. Je prends aussi conscience qu’il va falloir accélérer sur « l’Espagnol Tout de Suite » dans la mesure où j’en suis à la leçon A5 alors qu’il faut arriver à la leçon A35 ! 

 

Bref, nous arrivons finalement à Buenos Aires vers 13h (il y a 4heures de décalage horaire avec la France). Afin de ne pas arriver chez nos hôtes sales et affamés, nous faisons une pause déj rapide. A cet instant nous sommes trempés ! Première fois que nous croisons la pluie depuis notre départ ! Mais ce n’est qu’un début car notre trajet en Patagonie chilienne s’annonce mouillée ! Nous arrivons finalement chez Gérault et Aurore qui nous accueillent très chaleureusement et nous offrent tout le confort dont nous avons besoin. Ils habitent à Recoleta dans le quartier résidentiel de la ville. Nous faisons la connaissance de leur petite Camille qui déploie tout le charme dont on est déjà capable à 2 ans (et croyez-moi, c’est déjà énorme !). Le premier soir, nous allons diner dans un petit restaurant qui fait des asados. En gros, ce sont de restaurants qui proposent de la viande grillée ! Nous comprenons alors que l’Argentine est le pays de la très bonne viande pour pas cher… Magique !

Après avoir fait le point avec Gérault sur les choses à voir, nous voici lâchés dans les rues de Buenos Aires. Nous nous dirigeons dans le quartier du Microcentro où nous pouvons apprécier la Plaza de Mayo sur laquelle se trouve les grands monuments de BA.

La Casa Rosada, siège des grands évènements historiques de l’Argentine, jusqu’à récemment ! Puis nous nous dirigeons vers le bord du fleuve Rio et apprécions une superbe glace sur les quais.

En Argentine, la spécialité est le Dulche de Leche (en gros c’est la confiture de lait) ! En glace ou sur une tartine, c’est toujours excellent ! Notre premier aperçu de la ville nous plaît énormément. Nous dinons avec Aurore et Géraut qui nous racontent leur vie ici.

Une fois de plus, nous constatons que l’expatriation présente beaucoup d’avantages et une qualité de vie exceptionnelle !Le lendemain, nous découvrons les quartiers de Palermo et Palermo Viajes. Palermo est un barrio très vert avec de nombreux parcs. La roseraie est particulièrement chouette et nous profitons d’un soleil splendide mais sans qu’il fasse une température de bête. Nous nous dirigeons ensuite vers Palermo Viajes ou Palermo Soho. En gros c’est le quartier Bobo par excellence. Des boutiques hétéroclites et super chères partout mais une ambiance très sympa !On apprendra par la suite que l’immobilier de Palermo est démesurément cher car très prisé par les expatriés, français notamment ! Nous achevons notre visite par un pot sur une terrasse où la bière et le jus d’orange sont un peu plus chers qu’ailleurs ! ;-) Mais la terrasse vaut le coût ! 

 

Nous avons prévu de quitter BA pour rejoindre la Patagonie samedi soir. Pour ce faire, nous nous rendons à la gare routière de Retiro pour acheter des billets pour Bariloche. Notre idée est d’arriver à Bariloche et de rejoindre ensuite Puerto Montt pour descendre la Patagonie jusqu’à El Calafate. Nous achetons donc des billets dans ce sens. Nous sommes ravis de notre achat et annonçons à nos hôtes que nous les quittons samedi.

Au cours de notre journée, nous rencontrons par hasard Daniel Pérou, un autre tourdumondiste parti depuis 2 ans et quelques mois, à l’Automobile Club de BA. Nous échangeons sur nos expériences passées et à venir ! Nous sommes vraiment heureux de cette rencontre et nous retrouvons ainsi notre condition de cycliste que nous avons quittée à notre arrivée à Dakar. Daniel a l’intention de descendre en bus jusqu’à Rio Grande pour rejoindre Ushuaia et ensuite de remonter la Patagonie. Peut-être se croisera-t-on ? On échange nos contacts, inch’allah !

Le samedi justement, nous nous mettons en route pour découvrir les deux quartiers que nous ne connaissons pas encore : la Boca et San Telmo. La Boca est un peu le Montmartre de BA. 3 rues, une foule immense, des danseurs de tango pour touristes mais un quartier pittoresque avec des couleurs vives sur les maisons. J’ai bien aimé quand Hadrien a trouvé ça très touristique, ce que je ne peux pas lui opposer. Nous nous rendons ensuite à San Telmo mais l’animation de ce quartier, réputé pour son marché aux puces, n’a lieu que le dimanche. Nous rentrons donc un peu bredouilles pour préparer nos affaires et nous apprêter à partir ! Entre temps, nous avons acheté des cartons aux cartaneros (personnes qui trient les poubelles de BA pour revendre les cartons sur les marchés) afin d’emballer nos vélos !

 

Depuis 2 jours, Hadrien semble tracassé par notre itinéraire ! Il y a quelque chose d’illogique à descendre la Patagonie plutôt qu’à la remonter. D’autant que ça nous oblige à prendre plusieurs bus. Mais on nous a déconseillé de faire ce trajet dans l’autre sens à cause du vent.

Alors que nous allions partir, Hadrien trouve un récit d’un gars qui a parcouru la Patagonie du Nord au Sud en vélo et qui ne se plaint pas du vent. On se rend compte aussi qu’il n’existe pas de bus entre El Calafate et Bariloche pour revenir… Bref, c’est un peu la panique car même si on allait à Bariloche et qu’on descendait à vélo, une fois arrivés à El Calafate, on serait coincés pour remonter !

Nos billets pour Bariloche sont achetés, nous partons dans 3 heures mais à part ça tout va bien ! Nous fonçons donc à la gare routière dans l’espoir de nous faire rembourser nos billets. Le guichetier nous indique qu’il est impossible de nous rembourser car nous avons payé en carte (tajeta bancaria) ! Bon ça commence mal ! Finalement, ce dernier nous annonce qu’on peut échanger notre billet pour Rio Galleros, départ lundi. Banco !! C’est exactement ce qu’il nous faut.Aurore et Gérault nous accueillent encore 2 nuits ! Ils sont géniaux. Nous respirons, nos vélos devraient pouvoir partir avec nous ! Crossfingers ! Surprise enfin, nous recevons un mail de Chloé, la cousine américaine d’Hadrien qui nous demande où nous sommes, sachant qu’elle se trouve actuellement à Buenos Aires ! C’est complètement dingue ! Nous nous retrouvons le lendemain pour faire la visite de San Telmo, bien plus animé que la veille et partons ensuite pour Tigre, lieu de week-end et de farniente pour les Porteños. Nous ne sommes pas seuls dans le train ni sur la promenade qui borde les delta. L’endroit aurait été parfait sans le monde ! Le temps de manger une glace (encore une !) et de prendre quelques photos et nous voici de retour à BA. Nous passons une super soirée avec Aurore et Gérault à qui nous racontons notre journée. 

 

Lundi, jour de départ, nous en profitons pour nous mettre à jour sur l’ensemble de nos mails et autres choses sur internet et rejoignons Chloé pour un ultime déjeuner.Nous quittons les Lacombe dans l’après-midi. Hadrien porte les cartons que nous avons acheté sur son porte-bagage ! Un vrai romano ! 

Nous arrivons à Retiro et démontons nos vélos afin qu’ils rentrent dans la soute sans problème ! Le guichetier nous propose de nous emballer et apporter nos vélos jusqu’au quai. Banco, un stress en moins. Il est 19h quand nous sommes prêts à partir, juste le temps d’aller faire quelques courses avant le départ.Nous arrivons vers 20h. Nos vélos sont emballés mais aucun chariot n’est là pour nous monter nos affaires. Nous nous sommes faits avoir sur ce coup là. C’est donc Hadrien, super fort, qui monte toutes les sacoches pendant que je surveille vélos et bagages. On part dans 15min sans savoir exactement d’où. Puis la plateforme s’affiche, Hadrien fonce, tout va très vite, les bagages sont dans le bus, nous aussi ! Ouf !Nous voici donc prêts à passer 33h dans le bus ! 33h, ça fait 2 nuits, et une journée et demi ! Jamais passée autant de temps dans les transports en commun ! Une vraie expérience en perspective !

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- Rentrés le 27/11/12 à Paris!

- Hadrien a trouvé du travail et nous habitons à Annecy-le-Vieux.

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