SENEGAL

Vous trouverez ci-après tous les éléments qui concerne notre séjour au Sénégal.

 

Itinéraire

Carte
Carte

Photos

En bref...

Ce que nous avons aimé :

-        Retrouver les parents d’Anne près de Dakar et passer des vacances dans un confort aux antipodes de ce que nous avions vécu peu de temps avant.

-        La visite du delta du Siné Saloum en pirogue et la découverte des oiseaux qui s’y trouvent

-        La visite de l’île de Gorée et toutes les explications que nous avons pu avoir sur le commerce triangulaire et cette époque.

-        Le nouvel an à Dindefelo

 

Ce que nous avons moins aimé :

-        Nous faire voler notre réchaud en descendant du bus alors que nous étions presque arriver à la fin d’un périple long et douloureux

-        Ne pas avoir le temps d’aller jusqu’à Saint-Louis

-        La relation que nous avons eue avec les gens, bien moins authentique que dans les autres pays d’Afrique de l’Ouest.

 

Donc : Nous avons peu pédalé au Sénégal mais avons beaucoup aimé découvrir ce pays autrement. Ce fût aussi l’occasion d’un repos bien mérité. Merci Laurence et Jean-Marie !

 

Récits de notre séjour

sam.

29

janv.

2011

Dakar – Buenos Aires : Une aventure intense !

Dates : 15/01/2011 – 18/01/2011

Rédacteur : Hadrien

 

Partir de Dakar pour arriver à Buenos Aires, cela peut paraitre un simple trajet en avion mais… mais cela nous a pris 4 jours, nous a fait passer par 4 capitales et finalement nous a donné de sérieuses émotions !En effet, nous avons trouvé des billets très intéressants nous permettant de passer un week-end à Paris (et donc de faire une surprise à ma maman pour son anniversaire !) et d’arriver à Buenos Aires directement.

Pour commencer par le début, notre départ de Dakar se fait dans l’émotion de dire au revoir aux parents d’Anne. Nous sommes très contents de les avoir auprès de nous jusqu’au dernier moment ! Et à l’arrivée à Paris, nous redécouvrons le froid de l’hiver parisien et les joies du RER… quel contraste avec le Sénégal !

Heureusement, nous nous réchauffons le corps et le cœur chez notre ami Pierre Emmanuel qui nous accueille pour la nuit de samedi. Nous sommes bien contents de le retrouver et de discuter !Après un bon brunch, nous nous promenons tranquillement de Paris et en profitons pour aller racheter un réchaud pour remplacer celui qui nous a été volé au Sénégal… C’est cher ! Mais bon, nous en avons vraiment besoin donc consentons à ce gros investissement !Quelle joie de retrouver nos amis et la famille… mais nous sommes HS : le vol a été long et la nuit courte… donc la soirée de samedi est bien courte à son tour, nous nous écroulons !Dimanche est une journée un peu dure, sur la route pour rejoindre ma famille, nous nous faisons voler notre ordinateur portable et notre disque dur de sauvegarde… c’est un moment très dur car nous perdons toutes nos données du voyage et surtout toutes les photos et les carnets de bord d’Afrique dont nous n’avons pas fait de sauvegarde ! Vraiment c’est un gros coup au moral !

 

 

Mais nous retrouvons vite notre entrain auprès de notre famille, nous avons la chance de retrouver toutes mes sœurs, mes beaux frères et mes neveux et nièce ! Nous avons presque l’impression de ne pas être partis tellement les retrouver est simple et naturel !Malheureusement la journée de lundi est bien écourtée par le remplacement anticipé de notre équipement informatique ! Mais nous avons la chance d’être aidés dans nos démarches par mes parents et notamment maman qui nous propose de rester avec nous et de nous déposer à l’aéroport mardi matin, un vrai service car nous avions quelques appréhensions à repartir avec nos 60kg de bagages (nous avons laissé les vélos à l’aéroport)…Cela me laisse donc le temps d’aller voir un copain avant de retrouver quelques amis pour un pot en comité restreint.L’occasion de se mettre au courant des vies des uns et des autres, certains changent de boulot, d’autres d’appartement ou de copin(e), parfois même des trois ! Un bon moment qui nous permet de conclure notre étape parisienne en beauté !Grâce à une super rencontre à l’aéroport, nous réussissons à transporter nos vélos sans payer un rond : chouette ! Nous partons donc le cœur léger pour Rome !

Ah oui, en fait notre vol nous autorise une escale de 10h à Rome et nous profitons du beau temps pour visiter la ville éternelle ! J’avais déjà visité Rome plusieurs fois lors de mon Erasmus à Milan mais c’est toujours avec plaisir que l’y reviens !Nous passons rapidement par la Plazza di Spagna avant de rejoindre le fleuve et le Castello Sant’Angello d’où nous avons une superbe vue sur le Vatican ! Nous allons ensuite voir le Panthéon et la fontaine de Trévi avant de reprendre notre train puis l’avion.14h de vol d’une traite : un des plus longs vols au monde ! Juste le temps d’en profiter pour regarder quelques bons (ou mauvais…) films et de dormir un peu !

Que de dépaysement en 4 jours ! Dakar, Paris, Rome et finalement Buenos Aires ! On ne vous cache pas que nous sommes contents d’arriver et de nous poser quelques jours !

 

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sam.

29

janv.

2011

Les vacances sénégalaises des Véloptimistes

Date : 3/01/11 – 15/01/11

Rédacteur : Anne

 

Après nos péripéties de bus et de réchaud, nous arrivons enfin à la maison que mes parents ont loué pour les vacances.Elle est très belle et possède une piscine ! Le pied ! A notre arrivée, mes parents ne sont pas encore là et affamés, nous nous préparons une plâtrée de spaghettis conséquente. Il est 2h du matin et c’est notre premier repas de la journée.

Mes parents arrivent le lendemain. Nous sommes tout à la joie de nous retrouver ! Leurs valises sont pleines de gâteries pour nous que nous aurons le plaisir de déguster tout au long de notre séjour. Tout le monde est là, les vacances peuvent commencer.

Le premier jour de ces vacances farniente, nous dévorons les livres que Maman nous a apportés. Quel bonheur de prendre le temps de lire et de remettre en marche notre cerveau, qui manquait jusqu’ici d’écrits… Le but de cette journée : ne rien faire ! cela faisait très longtemps que nous n’avions pas eu la sensation que nous avions le temps de faire ce qui nous plaît. Pas de tente à monter, pas de réchaud à préchauffer (plus de réchaud en fait), pas de lessive à faire… Bref, juste profiter.

 

Mais on vous rassure, nous n’avons pas moulé comme ça pendant 15 jours. Ces vacances ont été l’occasion de découvrir le Sénégal autrement. Nous sommes dans une région touristique et les Sénégalais ont bien compris qu’il était possible de gagner plus d’argent qu’ailleurs. Tant et si bien  que les habitants de cette région en auraient presque oublié que la vie ne coûte pas  ce prix dans le « vrai Sénégal ». Alors on essaie de les ramener à la réalité et on leur raconte qu’on fait un tour du monde en vélo, qu’on voyage en Afrique de l’Ouest depuis 4 mois, qu’on connaît le prix d’un plat de riz en bord de route et qu’il va falloir arrêter de nous prendre pour des Américains.

Pas évident d’être crédibles, dans la mesure où nous logeons dans une résidence de « riches ». Mais nous avons eu de belles rencontres et les bons plans des uns et des autres nous ont permis de faire des choses très sympas

.Hadrien et son beau-père se sont essayés à la pêche et ont ramené de très belles dorades et deux lottes splendides, puis ils sont montés à cheval sur des canassons qui semblent ne pas manger à leur faim tous les jours. Aussi, le départ au galop semble-t-il un peu compliqué

!Mais ce séjour a aussi été l’occasion de découvrir Dakar et l’île de Gorée. Il s’agit d’une île dont les esclaves partaient pour le nouveau monde. Un site extrêmement touristique mais ayant une âme qui ne laisse pas du tout indifférent ! Nous avons pu visiter la maison des esclaves et en savoir un peu plus cette triste période de notre histoire.

 La visite de Dakar a été un très bon moment dans la mesure où nous n’avions pas vu une telle ville depuis notre départ de Casa. Les Africains de l’Ouest disent que Dakar est un petit Paris ! Bon faut peut-être pas pousser Mémé dans les orties mais c’est vrai qu’on trouve beaucoup de choses dans cette ville. Et après notre passage au Mali, le Sénégal nous paraît tellement riche ! Il y a même des choses à acheter dans les magasins.

Un autre moment fort de notre voyage fût la visite du Delta du Sine Saloum. Pour ceux qui comme moi pensaient qu’il s’agissait du Ciné Saloon et qu’on aurait pu y voir des décors de films, il s’agit en fait d’un site naturel, où le fleuve Saloum se jette dans l’Océan Atlantique. Nous avons donc emprunté une piste pour atteindre l’embarcadère des pirogues et avons navigué entre les îles dans le delta. Une occasion rêvée de voir des oiseaux splendides : martins pêcheurs, sereins, et pélicans. Nous avons même assisté à un envol de pélicans. La mangrove s’étend le long des « canaux » et c’est un paysage extraordinaire.

Enfin, nous avons assisté à l’arrivée des pêcheurs au port de M’Bour. Je vous laisse apprécier les photos de ce moment. Mon papa étant réputé pour sa gourmandise, n’a pas pu s’empêcher de s’offrir un énorme Saint-Pierre ! En effet, le poisson au Sénégal est très bon marché et nous avons fait une orgie de produits de la mer ! Cette arrivée au port est un festival de couleurs. Et si son aspect est au premier abord un peu désordonné, il existe en fait un vraie organisation. Les pêcheurs vendent leurs poissons en gros aux femmes, qui les vendent ensuite au détail ou à des commerçants en gros toujours. Pas question de griller les échelons, un franc est un franc ! Très amusant de voir les différents intermédiaires se crêper le chignon sur la part que chacun doit récupérer !

Evidemment, nous en avons aussi profité pour préparer la suite de notre voyage. Itinéraire, sacoches, lessives en tout genre. L’idée étant de repartir « à zéro » avec les idées claires et du matériel en parfait état. Hadrien a notamment entièrement démonté et nettoyé nos vélos. Après la piste africaine, les voilà qui brillent à nouveau et ronronnent de plaisir sur la route !

Nous avons aussi refait le plein de calories. Hadrien a perdu 12 kilos depuis son départ de Paris et c’est sans complexe qu’il mange sans retenue ! Nous avons découvert de nouveaux plats comme le Thie Bou Dienn (plat traditionnel de poisson et de riz au bouillon !) Un vrai délice !

Bref, ces vacances ont été l’occasion de faire le plein de sommeil, de forces, de ballades, de douceurs, de chocolat, de lecture, de papotes ! Nous sommes à bloc pour repartir. Contents de découvrir dans quelques jours le continent sud-américain !

 

Pirogues du Sine Saloum
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jeu.

13

janv.

2011

Bonne année!

Date : 01/01/2011 – 02/01/2001

Rédacteur: Anne

 

Notre soirée de la veille a été relativement cocasse mais bien sympathique. Parce que c’était la fête, nous nous sommes fait réchauffer un cassoulet en boîte acheté la veille à Kédougou accompagné d’une bière pas trop chaude. Alors que nous avions terminé notre festin, l’un des gars du campement nous propose d’aller avec li à la fête. Nous sommes un peu curieux de ce que peut être un réveillon à Dindéfélou et nous le suivons. Le trajet se fait à la lampe de poche dans ce village sans électricité à travers des chemins caillouteux et sablonneux.

Nous arrivons enfin, un attroupement est déjà devant la porte. Nous sommes assez étonnés du dress code. Les filles sont habillées à l’occidentales avec des talons (on se demande d’ailleurs comment elles ont pu arriver jusque-là en talons) et les garçons sont pour beaucoup habiller comme dans les clips de RnB. On n’est presque pas dépaysé de ce qu’on pourrait voir en France mais on hallucine quand on se dit qu’on est dans le minuscule village de Dindéfélo. La soirée est organisée par les jeunes du lycée de Kédougou rentrés au village pour les vacances. Ils ont loué un groupe électrogène, des amplis et ont un gros ordinateur pour passer de la musique ; Hadrien est presque nostalgique dans la mesure où ça lui rappelle les soirées de quand lui-même était au lycée. Même genre ! Les Toubabs (nous) sont invités à danser. Pas le choix, il faut jouer le jeu, ce que nous faisons volontiers. Nous nous sentons un peu gauche à côté de ces jeunes qui pour la plupart dansent très bien. Soudain, le groupe électrogène lâche. Nous attendons plusieurs minutes pensant que peut-être la musique serait vite remise en route. Faute de quoi, nous prenons la tangente direction la tente !

Bonne année 2011 !

 

 

La fameuse cascade
La fameuse cascade

Nous partons le lendemain en direction de la fameuse cascade que nous étions venue voir. Nous marchons sous une forêt de lianes très ombragée et bien agréable. Nous arrivons finalement à la cascade. Nous constatons que de toute façon, nous aurions été incapables de poser notre tente, tant le terrain était accidenté. Le spectacle est chouette, mais nous ne sommes pas transcendés pour autant. Nous rencontrons sur le site un guide qui nous indique qu’il y a encore plein de choses à voir dans le coin et qui nécessiterait les services d’un guide, et pourquoi pas lui, d’ailleurs ? Hadrien semble tenter. Pour ce qui me concerne, je me sens fatiguée et vaseuse.

Nous nous séparons fâchés ! Hadrien part sur les chemins de la découverte, quand je reprends le chemin avec mon vélo vers Kédougou. Cette après-midi seuls nous fait finalement du bien. Nos colères passent ! Hadrien me rejoint sur la route et nous atteignons Kédougou vers 17h.

Le lendemain, nous devons partir pour Dakar afin d’y retrouver mes parents pour nos vacances ! Incroyables ces vacances dans les vacances, mais tellement nécessaires ! Mais le dernier effort nous rappelle que tout a un prix !


Nous quittons notre campement, le 02/01 à 7h30 afin d’être au Garage (lieu de départ des taxis brousse à 8h). Nous y retrouvons Rachel, une américaine du Peace Corp qui repart dans le village de sa mission. Nous prenons le même taxi direction Tambacounda à 8h. Les vélos sont sur le toit, les bagages dans le coffre. Hadrien a encore négocié comme un chef. Sur la route, nous sommes arrêtés plusieurs fois pour des contrôles de police. Au cours de l’un d’entre eux, le chauffeur reçoit une contravention pour dépassement de chargement à cause de nos vélos ! Oups ! Nous sommes 8 dans la voiture : le chauffeur, un passager à l’avant, 3 passagers sur la banquette intermédiaire et trois passagers sur la banquette arrière. Nous sommes étonnés de voir à quel point ces voitures sont confortables ! Il s’agit de vieilles 505 break… Complètement Rodriguez comme dirait notre Kermit ! Nous arrivons à 11h à Tamba, sans encombre. Nous déchargeons la voiture, rechargeons nos vélo et nous dirigeons dans la gare routière vers les départs pour M’Bour (notre prochaine destination). Il nous reste 2/3 du chemin à parcourir et nous avons conscience que le plus dur est à venir.

Nous sommes interpellés par les rabatteurs d’un mini-bus sur le départ qui va justement à Dakar. Du moins c’est ce qu’il nous dit. Il nous demande 2 fois moins que ce que nous aurait demandé un 7 places, il part tout de suite et après négociation (toujours) on arrive à mettre les vélos et les bagages sur le toit. Hadrien contrôle la qualité de l’entreposage de nos véhicules en montant lui-même sur le toit, ce dont il commence à avoir une certaine habitude.

Nous montons finalement dans ce véhicule bondé de chez Bondé ! Non seulement il y a des adultes sur des banquettes et des strapontins mais ces adultes ont pour certains d’entre eux des enfants sur les genoux. Bref, le bus roule mais nous sentons bien que le moteur trouve que là vraiment « Tu pousses un peu, Maurice ! ». Notre vitesse se trouve autour de 30km/h et nous n’avançons pas. Nous nous arrêtons régulièrement sur le bas-côté pour permettre au moteur de souffler. Parfois, le chauffeur l’arrose pour l’aider à refroidir. Sur notre route se trouve des points de grandes attractions où le minibus se vide. Nous ressentons tout de suite cet allègement sur notre vitesse. Ces problèmes nous permettent de faire connaissance avec nos voisins, notamment le mien, instituteur bien sympa ! Toujours est-il que nous mettons 7h30 pour atteindre Kaolack alors que le temps normal est estimé à 4h. Nous sommes épuisés et très irritables ! Mais notre destination finale n’est pas Kaolack. Nous avons payé pour M’Bour qui est encore à une centaine de km de Kaolack. Sauf, que les chauffeurs nous demandent de quitter le bus et de monter dans un bus bondé pour Dakar. Nous explosons. J’engueule les mecs du nouveau bus qui ne veulent pas me laisser monter, j’engueule le mec des toilettes qui essaie de m’entourlouper ! Hadrien s’énerve contre le chauffeur de notre bus. Et plus on s’énerve et plus ça amuse nos interlocuteurs. Nous sommes sans prise sur les choses ! Notre minibus repart finalement a priori direction Dakar, mais en ayant balancé nos sacs dans le bus lui-même et sans avoir réattaché les vélos. Hadrien, qui connaît toujours la fin des films, comprend que le chauffeur nous emmène vers un autre lieu pour un nouveau transfert ! Et comme très souvent, il a raison. Nous voici sur un parking d’une station essence à côté d’un bus vide ! Nos affaires sont déchargées puis rechargées. A chaque fois, c’est un moment d’attention intense où nous comptons nos paquets, veillons à n’avoir rien oublié : papier, MSR, poches à eau… Alors que nous montons dans le bus, nous constatons que nous n’allons pas démarré tout de suite. En effet, le match de lutte sénégalaise est en cours de diffusion à la télévision : BOMBARDIER VS LIKILIK (le lutteur indétrônable !). Tout le monde s’attroupe autour du petit écran de l’épicerie du coin : chauffeur des bus (ancien et nouveau) et même les clients. Le même dure 10 min et soudain, c’est la liesse : LIKILIK a encore gagné, il, est vraiment indétrônable. Et même les gens qui étaient dans le bus avec nous et qui sont dans la même situation que nous, partagent la joie nationale ! Mais les deux Toubabs ont dû mal à apprécier la victoire du lutteur sénégalais. Bon, la bonne nouvelle c’est qu’on va pouvoir repartir. Pour la petite histoire, à ce stade, il est 20h, il fait nuit noire ! Nous arrivons finalement à M’Bour vers 22h et le bus nous lâche dans un coin sombre devant la gare routière ! Nos affaires sont débarquées et nous ne comprenons que trop tard que les gens qui rôdent autour de nous, ne nous veulent pas vraiment du bien. Nous avons failli nous faire voler une poche à eau, mais notre réchaud MSR a disparu !! Nous sommes au 36ème dessous ! Pas le réchaud ! Vol injuste et inutile pour tout le monde ! Essentiel pour nous et sans aucune valeur marchande pour notre voleur ! Nous expliquons à qui veut bien l’entendre notre détresse et l’importance pour nous de ce petit bout de métal !

Nous reprenons la route épuisés, il est presque minuit et allons faire une déposition au commissariat ! Nous reprenons ensuite la route direction Nianing, que nous atteignons sans encombre. Nous trouvons la maison, sa clé et après un plat de pâtes très tardif (seul repas de la journée !) nous allons finalement nous coucher à 2h le 03/01/11. Mes parents débarquent de l’aéroport vers 7h30 ! Les vacances des Véloptimistes peuvent enfin commencer !

 

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jeu.

13

janv.

2011

Passage de la frontière sénégalaise

C’est la fête, au petit déjeuner il y a des gâteaux ! Ca fait un bail que nous n’en avons pas vu ! Comme quoi, là où il y a du travail et de l’argent, il y a une offre de nourriture qui tient la route !

La route jusqu’à Kéniéba est superbe, elle longe de belles falaises vertes… ça me redonne le goût de faire des photos ! Mais au lieu des 45km indiqués, nous avons plutôt 65km à parcourir… c’est un peu dur et en plus nos espoirs de rejoindre nos amis de MARS à la mine d’or s’amenuisent, nous sommes un peu déçus !

 

Mais plein d’espoir, on se poste tout de même sur la route pour attendre un hypothétique pick-up qui puisse nous emmener… peine perdue ! c’est donc tous penaux que nous rentrons à Kéniéba, ville poussiéreuse et bruyante sans intérêt, je suis vert de dormir encore dans un environnement bruyant et sale ! Heureusement des flics qui passaient par là nous invitent « chez eux » pour la nuit. Ils sont très sympas et nous expliquent qu’ils ont été détachés de Bamako pour venir monter ce poste de police, la ville en était dépourvue avant ! Donc chez eux c’est une maison correcte mais pas entretenue du tout mais pas du tout, dans laquelle ils logent à 5 l’un d’eux vivant dans le « salon » (là où il y a la télé) sous la tente et la cour est jonchée de détritus… ah il y a tellement à faire ici !

Ils insistent pour nous inviter à manger avec eux mais nous filons en ville, j’ai besoin d’un peu de tranquillité ! On se retrouve à manger un bout sur un banc en discutant avec le cuisinier qui a eu une vie acadabrante : guide puis orfèvre, orpailleur et finalement cuisinier, entre Dakar, Bamako, Kayes et Abidjan… une tranche de vie bien remplie !

Le lendemain, après avoir rempli les formalités de sortie du territoire, nous nous dirigeons vers le fleuve Falémé, frontière naturelle avec le Sénégal.

 

Route sans encombre jusqu’au fleuve où, comme d’habitude, il faut négocier avec les piroguiers, c’est pas donné mais on s’en sort plutôt bien. Le déjeuner sous l’ombre des arbres au bord du fleuve nous donne l’occasion de discuter avec des « tata basin » (nom non officiel !) des femmes sénégalaises qui ont fait l’aller et retour à Bamako pour acheter du basin à Bamako et le revendre plus cher à Kédougou, elles ont bien du courage car c’est pas un trajet facile : 600km, 4 correspondances et 2 passages de fleuve !

Nous on se remet en route pour arriver avant la nuit à Saraya. La nature que nous traversons est très belle par endroits (bien vierge) et complètement brûlée à d’autres, je profite de cette tribune pour pousser un vrai coup de gueule contre les feux de brousse : en 50 jours en Afrique de l’Ouest, nous n’avons vu aucun animal sauvage à part des singes et des écureuils ! Et pas moyen de pédaler 10km sans voir un arbre entièrement calciné… souvent nous avons l’impression de rouler sur la lune tellement tout est sec et dévasté par le feu ! Bref il y a un vrai boulot d’éducation sur le sujet !

Donc nous voyons une horde de singes, c’est sympa et nous passons quelques temps à les observer… et eux aussi sont curieux et nous observent ! ;)

 

Le coup du dérailleur
Le coup du dérailleur

Ensuite c’est la méga catastrophe : en pleine descente, le dérailleur d’Anne lâche et vient bloquer sa roue. Pas de chute mais les conséquences sont lourdes : le dérailleur explosé d’une part et d’autre part, et c’est bien plus grave, le support de dérailleur (qui est solidaire du cadre) est totalement tordu, rien à faire pour installer un nouveau dérailleur et le pas de vis doit être foiré aussi, je suis bien inquiet ! Pour finir la journée (il reste 20km avant le prochain village et il reste 1h30 de soleil), j’utilise une astuce donnée par mon collègue Fabrice : virer le dérailleur et adapter la longueur de chaîne à une vitesse fixe, ainsi il est possible de pédaler !!

Et 45min après la casse, nous voici en route et nous arrivons à temps pour trouver le village, une pompe et même nous doucher sous la pompe pour de vrai… bonheur ! Ca faisait 4 jours complets qu’on ne s’était pas lavé (avec la chaleur et la poussière, je vous laisse imaginer ! ;) ).

Compte tenu de la casse, mise à jour des objectif : fonce vers Saraya à vélo pour trouver un bus pour Kédougou et finalement trouver internet afin d’envoyer un mail à Jean-Jacques (l’ange gardien de nos vélos) et d’obtenir son avis sur la façon de réparer les vélos.

Tout se passe comme prévu, nous trouvons même une chambre abordable et correcte : chouette !

 

Après un bon repas, une cure d’internet et la rencontre de quelques américains du Peace Corp (PS : Victor : il faut absolument que tu fasses ça , ça a l’air canon !) j’appelle finalement Jean-Jacques qui me répond sereinement : «  pas de soucis, tu prends une clef à molette et tu remets tout cela dans l’axe, c’est de l’acier ! ». Alors ok, c’est de l’acier mais le pas de vis a sérieusement morphlé : résultat en essayant d’installer mon nouveau dérailleur, ça ne tient pas ! Heureusement, sur les bons conseils de notre ami Olivier des Globicyclettes, j’avais prévu du mastic métallique qui, une fois inséré dans le pas de vis, tient le tout ensemble ! Et ça marche (jusqu’à aujourd’hui…). Ce qui nous permet de mettre en exécution notre plan initial : aller passer le 31 au pied de la cascade de Dindéfélou !

Bon avant ça, on dort comme des loirs (une habitude maintenant) et on fait des courses !

La route n’est pas hyper intéressante, d’autant plus que des enfants nous induisent en erreur et nous font faire 10km de plus : GRRR sales marmots ! ;)

Finalement on arrive avant la nuit (les fins de journée sont souvent des contre la montre chez nous…) mais là, pas de chance : il est interdit de dormir au pied de la cascade… j’enrage, je discute, j’argumente, rien à faire : il faut dormir dans un campement ! Et dire que nous avons fait tant d’efforts pour ne pas nous retrouver seuls Toubabs dans un campement à Kédougou… bref au moins on a trouvé un endroit chouette, pas cher et plutôt calme (en fait ça va dépendre de l’intensité de la musique lors de la « soirée dansante » de ce soir !)… on vous racontera tout cela plus tard !

Bonne année 2011 à tous, qu’elle soit pleine de joie, de découvertes, d’envies et de réussite dans tous vos projets ! Bien sûr on vous souhaite aussi le plus important : la santé pour vous et vos proches !

 

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