Retour en France

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mer.

07

déc.

2011

Derniers coups de pédales avant... Paris

Départ de la Blonnière
Départ de la Blonnière

Dates : 10/11/20011 – 27/11/2011

Catégorie : Voyage Retour

Trajet : Lyon – Tonnerre – Nemours – Milly la Forêt – Chatenay-Malabry – Paris

 

Notre tour des popotes continue et nous quittons Annecy en direction de Lyon. Autant dire que l’hiver est déjà là et apprécions notre matériel, une fois encore. Cependant, le froid français est plus humide que le froid andin et l’hiver en France donne du fil à retordre à nos petites mains !

 

Notre dernière étape avant Lyon consiste à aller rendre visite à nos aînés, les Globicyclette ! Nous les retrouvons dans leur petite maison (pas si petite d’ailleurs) dans les hauts de Lyon (on a senti passé les côtes à 14%), en pleine dédicace de leur livre, et bien installés dans leur nouvelle vie, à leur image à celle de leur voyage : simple, amicale, gourmande et drôle. C’est l’occasion de passer deux jours à voyager et à échanger sur nos expériences. C’est toujours très amusant de pouvoir parler d’un lieu qui se trouve à des milliers de km de l’endroit où nous nous trouvons à l’instant t, comme si, c’était un endroit familier. Sur certains tronçons, nous étions en mesure de faire une description précise de notre route… Le monde est un tout petit pays finalement ! Nous quittons donc Olivier et Amanda, heureux de notre passage douceur chez eux et ravis de les avoir vus et rêveurs devant le travail qu’ils ont abattu en 1 an, en termes de tri de photo, de conférence et de la qualité de leur ouvrage. (Soit dit en passant, un cadeau de Noël extra. Si ça vous intéresse envoyez-nous un mail, on vous donnera leurs coordonnées pour pouvoir le commander !).

 

Arrivée sur Lyon sous un beau soleil. C’est l’occasion de rendre visite à mes grands-parents, tout à la joie de nous revoir et surtout de savoir qu’ils vont prendre du grade dans quelques mois.

 

Retrouvailles avec Arnaud
Retrouvailles avec Arnaud

Puis, nous nous remettons en route, pour terminer notre périple. Nous avons rendez-vous avec Arnaud, un ami d’Hadrien, qui nous fait l’honneur de venir pédaler avec nous en Bourgogne. C’est aussi l’occasion pour nous de vivre une expérience intéressante : nous arrivions respectivement de Bordeaux et de Hyères à la gare de la Part-Dieu à Lyon, habillés en « civil »… Nous nous fondons dans le paysage, personne ne nous adresse un mot, nous sommes des gens comme les autres. Nous revenons deux heures plus tard avec nos vélos et habillés en cyclistes : et là, de nouveaux contacts se nouent et nous passons pour des héros ! Facile, finalement ;-) ! Et pourtant, on a dû mal à ne pas penser : « s’ils savaient comme c’est facile, en fait ! ».

Bref, nous retrouvons Arnaud à Tonnerre, après une belle rencontre dans le train, d’un amateur de vélos qui s’engage dans des ateliers de réparation associatifs. Un brouillard épais s’abat sur la région et ne nous quittera pas durant les trois jours de notre périple bourguignon. L’humidité ambiante nous traverse les os. Mais nous découvrons le charme du feu de bois le soir et à midi ! Très dur d’ailleurs de quitter notre foyer chaleureux ! Mais Paris est de plus en plus proche : nous voici bientôt à Nemours après nous être séparés avec Arnaud.

 

Nemours, puis Milly-la-Forêt. Nous avions oublié que Paris était bordé de forêt et d’espaces verts. Parfaits pour nos bivouacs que nous tentons de trouver avant la nuit, qui tombe de plus en plus vite !

A Milly-la-Forêt, nous n’avons ni GPS, ni carte précise… Et jusqu’au bout, nous faisons la connaissance sur notre route d’anges gardiens. Nous ne connaissons pas le nom de cet Ange-Gardien là, mais nous embarquons avec lui, dans son grand Espace. La région parisienne est un tissu urbain bien hostile à nos montures, il fait froid, franchement l’intérêt de pédaler est moyen, moyen ! Alors bon sans regret, direction un endroit quelques km avant Châtenay Malabry ! Ce trajet est l’occasion de discuter et nous sommes ravis d’entendre que notre chauffeur est amateur de vacances non-conventionnelles : tous les ans, il emmène sa petite famille 8 jours en autonomie dans les montagnes, avec un traîneau et des skis de rando pour un rendez-vous avec la nature et loin de la foule des stations de ski. Nous sommes séduits par ce mode de vacances et surtout l’esprit dans lequel ils partent en vacances. Amateurs de randonnées, depuis que leurs enfants sont petites, ils louent un âne pour porter les sacs et ainsi parcourir les montagnes, à pied ! Comme quoi, on peut bosser toute l’année à Paris, les vacances différentes et l’esprit de voyage, ça peut exister !

Mais ce n’est pas fini, une fois arrivés au Parc de Sceaux, nous faisons la rencontre d’un autre personnage : un monsieur à vélo, entraineur de patinage artistique avec qui nous discutons pendant une bonne heure. Si nous n’avions pas été pris ce soir, il nous aurait invités au restaurant. Comme quoi, le voyage continue même en région parisienne !

Nous pique-niquons dans le Parc de Sceaux à côté de nos vélos qui ne passent pas inaperçus. Ils sont l’occasion de rencontrer encore deux personnes très sympathiques ! Bref, nous sommes aux anges ! Malgré le froid ambiant, nous avons chaud au cœur, et trouvons notre retour en région parisienne vraiment très doux !

Nous retrouvons ensuite Pierre-Etienne et Laurence pour un dernier dîner de voyage. Moment privilégié avant le dernier round de demain matin.

 

Place de Catalogne
Place de Catalogne

7h30, notre réveil sonne. Nous avons le tract. C’est notre dernier jour, nos derniers km dans le cadre de ce fabuleux voyage… Nous nous lançons ! Personne à notre premier rdv. Bien, nous traversons Robinson, Fontenay-aux-Roses, Charenton, Vanves, Porte de Vanves. L’émotion monte ! On se rend compte que ça y est, on y est presque. Place de Catalogne. Nous sommes en avance sur notre rendez-vous à Ecole Militaire et décidons d’aller faire un tour au 42 rue Blomet, notre ancien chez nous. Et contrairement à ce à quoi nous nous attendions : pas la moindre larme, pas la moindre émotion. Notre vie n’est plus ici, probablement !

 

Retrouvailles à Ecole Militaire
Retrouvailles à Ecole Militaire

Nous continuons notre route et retrouvons un petit groupe de cyclistes à Ecole Militaire. Premier bonheur de retrouver ces têtes connues, bavette sur le trottoir !

 

Nous à Notre-Dame
Nous à Notre-Dame

Puis nous filons à travers Paris, accompagnés par nos amis ! Tant est si bien qu’on en oublierait presque que dans 10 min, nous retrouverons Notre Dame en personne, ou presque !

Et puis, voilà ! Nous y voilà, nous apercevons des mains qui s’agitent et qui nous attendent ! Nous sommes tous les deux, plus unis qu’il y a 14 mois, plus heureux qu’il y a 14 mois, plus nombreux qu’il y a 14 mois !

 

Grand moment à deux donc ! Accomplissement d’une aventure formidable, pleine de rebondissements, d’émotions, de rencontres, de galères qu’on a déjà oubliées, de coups de gueule qui font avancer, d’éclats de rire qui rendent heureux, d’images merveilleuses, de gens simples et accueillants, d’efforts récompensés par des paysages grandioses ! Bref, du bonheur, rien que du bonheur ! couronné par l’entourage de nos familles et amis. Belle surprise que de voir certaines têtes qui sont passées pour nous saluer alors qu’ils ont du monde à la maison dans 10 min ! Quel cadeau, quelle joie de vous avoir autour de nous ! Merci pour tant d’attention !

 

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dim.

20

nov.

2011

Vive les retrouvailles familliales!

Automne à Sisteron
Automne à Sisteron

Dates : 03/11/2011 – 10/11/2011

Trajet : Aix en Provence – Sisteron – Grenoble – Chambéry – Massif des Bauges – Annecy – La Blonnière – Cessy


Nous quittons Aix gonflés par ces 3 jours de douceurs et de discussions. Le temps est un peu gris mais en principe, nous devrions avoir deux jours de sursis. Les couleurs d’automne sont toujours aussi fascinantes et après un vrai repos, nous sentons que nous sommes plus en forme. Nous traversons le Parc régional du Lubéron, que nous imaginions plus à l’ouest.

Bref, deux jours de pédalage où nous nous régalons!Nous arrivons finalement à Sisteron, qui n’évoquait pas grand-chose pour nous avant de l’atteindre. Petit bourg charmant, nous regrettons d’arriver le soir et de ne pas être en mesure de visiter sa citadelle. Une fois de plus, on se dit que l’on reviendra, car on a découvert une région qui nous a beaucoup plu. Le problème, c’est que dès qu’on traverse un endroit, on s’y verrait volontiers vivre. Reste à savoir si on pourrait y trouver du boulot ?? Mais nous sortons vite de ces considérations lorsque nous nous réveillons sous des trombes d’eau.

Nos tapis de sol trempent dans une flaque, nos affaires sont mouillées et à l’extérieur, nous redécouvrons le froid humide des hivers français. Oh joie ! On comprendra aisément notre bonheur et notre enthousiasme au pédalage… Vers la gare de Sisteron ! Nous attrapons le train qui nous emmène vers Veynes-Dévoluy, puis nous prenons un car pour finalement arriver à Grenoble. Notre trajet est l’occasion de discuter avec le chauffeur du bus, un jeune bien sympa que notre expérience intrigue. Le temps ne s’est pas amélioré à notre arrivée à Grenoble. Alors que nous nous mettons à la recherche d’un bar qui pourrait nous réchauffer, nous croisons Sébastien, un cycliste hyper sympa avec lequel nous échangeons un bon moment. Lui aussi possède un vélo bizarre et est adepte des vacances à vélo. Nous accrochons bien et le plus naturellement du monde, il nous propose de venir dormir chez lui.

Nous apprécions la démarche mais avons, pour une fois, un autre plan pour dormir en ville.C’est donc chez des cousins d’Hadrien que nous poserons nos sacoches pendant trois jours. La séance de séchage de notre tente et de nos affaires est impérative ! Françoise et Michel nous accueillent comme des princes et nous sommes heureux de discuter avec eux de la région, des possibilités d’activités professionnelles et de loisirs. Michel tente même le vélo couché et nous avons la joie de faire-part à leurs amis de nos premières impressions de voyage ! Ce n’est pas encore dans la poche la conférence, mais c’est assez intéressant comme exercice ! Nous sommes d’ailleurs surpris de constater que nous avons déjà oublié certaines choses et que nous aurions besoin de nous replonger dans nos notes.Nous partons ensuite à la découverte de Grenoble dont l’ambiance nous plait bien. Nous avons aussi la joie de diner avec Jeanne et Matthieu ! C’est notre première retrouvaille de potes !! On est vraiment contents ! Bref, Grenoble nous va bien et c’est un endroit, (encore un) dans lequel nous nous verrions bien vivre !

 

Après la pluie
Après la pluie

La météo s’annonce plus clémente pour les prochains jours et nous ré-enfourchons nos vélos direction Annecy. En peu de km, le paysage change : nous passons en Savoie et avons la joie de retrouver les vignes du pays de Savoie. Nous passons des panneaux qui nous indiquent Apremont, Chignin… Les gourmands que nous sommes en salivent déjà. A l’approche de Chambéry, nous bifurquons vers le massif des Bauges. Nous sentons bien que nous sommes dans les Alpes, ça grimpe. Mais le paysage en vaut vraiment l’effort. Le soir nous sommes rincés et demandons l’hospitalité à une famille, qui nous offre leur jardin pour la nuit. Ils sont absolument charmants et nous passons plusieurs heures à refaire le monde autour d’un café. Leur fille Adeline est fraîche et pleine de bon sens, elle n’a pas la langue dans sa poche et nous amuse beaucoup. Bref, encore une belle rencontre qui nous rappelle que le voyage continue et qu’il peut continuer même lorsque nous aurons posé nos vélos… à travers les gens que nous accueillerons ou tout simplement au détour d’une simple rencontre dans la rue.Nous sommes chanceux la météo est toujours de notre côté et nous entamons alors notre descente vers Annecy. Nous sentons que les températures sont bien plus basses qu’il y a quelques jours et nous apprécions notre équipement, y compris nos sur-chaussures en néoprène. Le lac d’Annecy est au soleil… c’est splendide et la ville est tellement léchée ! C’est encore un style différent du style grenoblois. Mais notre journée n’est pas finie. Ce soir, nous dormons chez Caroline, la sœur aînée d’Hadrien et nous avons encore un bon bout de route. Dingy Saint-Clair, puis la Blonnière… Enfin, pas tout à fait car nous calons lamentablement de la montée de La Blonnière ! Pourtant, on avait envie d’aller au bout et d’arriver chez nos neveux en aventuriers ! Mais rien à faire, c’est raide, trop raide et nos 65 km dans les jambes nous pèsent ! Finalement Caroline nous récupèrera en voiture…

Denis, notre beau-frère est assez fier de se dire que la route pour monter chez lui est l’une des plus difficiles que nous ayons faite au cours de notre trajet. Mais nous reconnaîtrons volontiers avec lui que le paysage que l’on voit à l’arrivée en vaut franchement l’effort ! Soirée en famille extra ! Nous sommes heureux de retrouver nos aînés et inspirateurs de voyage. Echanges supers sur ce que nous avons vécus, sans s’attarder sur ce que nous avons vus. Parce que si nous avons eu la chance de voir des choses superbes, c’est notre expérience humaine qui semble la plus encrée dans nos esprits.Les retrouvailles des enfants nous comblent ! On se dit qu’on n’est pas tout à fait prêts à en avoir 4 ou 5 tout de suite, mais on imagine déjà notre futur bonheur. 

 

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dim.

20

nov.

2011

Retrouvailles en pagaille !

Route d'Aix en Provence
Route d'Aix en Provence

22/10/2011 – 02/11/2011

Par Hadrien

Eh oui, 10 jours à raconter ! Le temps file tellement vite quand on partage du bon temps en famille et avec des amis, nous avions presque oublié le bien que cela fait !Donc rapidement, nous rejoignons Hyères où nous passons quelques jours avant de repartir pour Ste Maxime où nous retrouvons avec plaisir la sœur d’Hadrien en vacances avec ses enfants et des amis.

Changement radical que de nous retrouver avec de jeunes professionnels à la vie si pleine d’activité ! Nous avons de nombreuses discussions très intéressantes sur des sujets variés : économie, vie politique, vie professionnelle… si avant de partir nous partagions certainement une bonne partie de leur point de vus, aujourd’hui notre voyage nous permet de rendre ces discussions plus… vivantes ! ;

) Chacun sort grandi de ces riches échanges !Ces quelques jours sont aussi l’occasion de découvrir la vie avec des enfants… sans se projeter : ça s’annonce sportif ! ;

) On va profiter des quelques mois de calme qui nous restent !

Sous le beau soleil méditerranéen, nous pédalons au milieu des platanes jaunes et des rouges vignes direction Aix-en-Provence où nous retrouvons les parents d’une amie. Nous devions ne rester qu’une journée, nous nous sentons tellement bien chez eux que nous restons un jour de plus ! L’occasion de visiter un peu mieux cette belle ville et d’approcher la montagne Sainte Victoire.Finalement la route nous appelle à nouveau, direction Grenoble ! Le temps n’est pas à la fête mais le moral est au top grâce à tous les bons moments passés ces derniers jours.

Et si l’hiver commençait à pointer son nez ?

 

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ven.

04

nov.

2011

Dernières nuits à l’étranger et découverte d’un nouveau pays : la France !

Notre Dame du Bon Voyage
Notre Dame du Bon Voyage

Dates : 18/10/11 – 21/10/11

Rédacteur : Anne

RetourTrajet : Camporgiano – La Spezia – San Remo – Vintimille – Menton- Monaco - Nice – la Gaude – Cannes –Théoule sur Mer – Miramar

 

Nous nous dirigeons alors vers la Spezia, ville qui se trouve au bord de la mer et qui marque le début du Parc National des Cinque Terre. Nous ne nous baladerons pas cette fois dans ce parc que nous vous recommandons pour autant.

Au fur et à mesure de notre avancée vers la ville, nous sentons que nous nous rapprochons de la civilisation et l’urbanisation nous étouffe un peu.

C’est aussi le premier jour où nous sentons l’automne, voire le début de l’hiver. Le ciel est couvert et la température franchement fraîche. Mais nous sommes bien couverts et apprécions même le fait de faire un effort par temps froid. Après une route plutôt montante et parce que nous ne trouvons aucun endroit pour poser la tente, nous nous décidons à rejoindre la ville de La Spezia à la recherche d’un endroit où dormir.

Les pistes que nous avons ne sont pas bien nombreuses : une paroisse ou un camping. Nous tentons la première solution et rencontrons le père Don Alessandro. Il est absolument adorable et remue ciel et terre pour nous trouver un hébergement. Nous lui en sommes vraiment reconnaissants car beaucoup nous auraient tout simplement dit que c’était impossible ! Au bout du 20ème coup de fil, il semble qu’une solution se dégage.

Don Alessandro enfourche son vélo et nous conduit vers un centre paroissial pour les jeunes (en nous disant qu’il ira doucement pour nous attendre, en prenant un tunnel interdit aux vélos, bref le curé rock’n’roll, génial !). Nous sommes accueillis par deux autres personnes, très sympathiques, mais à qui nous posons un problème… Il n’y aurait eu aucun problème à nous loger en temps normal mais l’Italie subit actuellement une forte immigration de réfugiés libyens qui occupent toutes les places en foyer. Nous leur expliquons que nous n’avons besoin de rien et finalement, Don Antonio, nous trouve une salle avec deux matelas, et nous offre un délicieux diner. Nous réalisons à quel point nous avons de la chance et à quel point notre Ange Gardien est un bourreau de travail ! Entre temps, nous apprenons que Don Alessandro, avant d’être prêtre, était un DJ. Nous sommes amusés et un peu surpris de cette conversion. Connaissance parfaite des Beatles, notamment, il met à profit son talent et sa passion au service des étudiants pour faire de la prévention contre la drogue entre autres. Nous aurions pu parler des heures, mais il est pressé et doit partir ! (A l’italienne, car les Italiens ont toujours beaucoup de choses à raconter et sont finalement toujours un peu pressés, mais ça leur donne un charme fou !).

 

Train vers la France
Train vers la France

Le lendemain, nous assistons aux Laudes et quittons le foyer. Aujourd’hui, nous pédalerons peu car nous prenons un train entre La Spezia et San Remo.

Le trajet le long de la côte est franchement vallonné et mon état de future baleine me déconseille trop de dénivelé.

Nous passons une bonne heure à chercher un café internet et commençons à réaliser que nous sommes passés dans un autre monde. Dans un monde où les services sont désormais totalement individuels. Chacun a internet à la maison et/ou sur son téléphone ! Donc il est évident que personne n’a besoin d’internet dans la rue ! Sauf nous ! Et quand nous trouvons, on nous indique un tarif horaire de 3,50€. Petit flash-back en Asie ou même en Amérique Latine où nous ne payions jamais plus d’1€ de l’heure.

Première révolte : pourquoi est-ce si cher sachant que de toute façon, c’est un forfait illimité pour l’exploitant de 30€/mois, que la main d’œuvre sollicitée est quasi inexistante ?

 Bref, nous quittons les lieux et nous dirigeons vers la gare. Nous embarquons nos vélos, plus aisément que prévu, dans le train pour Vintimille. Après cette étape, nous sommes presque en France : incroyable !

Bravo à TrenItalia qui a des trains canons pour transporter les biclous !Nous avons de la chance car la journée que nous passons dans le train est franchement grise et pluvieuse. Nous arrivons à San Remo et descendons du train à la recherche d’un endroit pour la nuit. Après 11km sur la côte italienne, d’ailleurs superbe à cet endroit, nous trouvons refuge dans un restaurant de plage fermé pour l’hiver. Dehors l’orage gronde, il pleut, la mer est déchainée mais nous dormons comme des bébés !Aujourd’hui, c’est le grand jour : nous passons la frontière !

Je ne sais pas si c’est cette perspective qui nous a sortis de la tente mais nous commençons la journée plus tôt que d’habitude. Nous avançons et au fur et à mesure nous retrouvons les plaques d’immatriculation françaises. Il semble que la zone soit intéressante pour les achats d’alcool…Et puis, 20 km plus loin, nous y voilà ! Nous sommes devant le panneau France.

Légère émotion, grande joie et sans doute un poil d’appréhension. Est-ce que je ne vais pas être déçue ?? Séance photo, vidéo souvenir de cette étape marquante dans cette aventure merveilleuse qui touche à sa fin, nous traversons et sommes à Menton. La ville est superbe. Nous avons pris une bonne résolution, nous dirons bonjour à tous les gens ! Nous sommes tout à la joie de pouvoir discuter dans notre langue, avoir des échanges un peu construits avec les gens, et pas seulement être limités au vocabulaire du tour du monde au mieux, à celui de « bonjour », « s’il vous plaît », « au revoir » et « merci » au pire ! Et ça marche ! Les gens nous sourient, s’étonnent, et nous sommes tout sourire ! Premier contact qui nous rassure.

 

Monaco
Monaco

Il est midi lorsque nous arrivons à la « Perle de la France ». La plage est vide, splendide, l’eau est bleu turquoise. Alors nous posons nos vélos et piquons une tête. La température de la Méditerranée… parfaite ! Nous ne réalisons pas bien mais en profitons pleinement. En bons campeurs, n’ayant pas pris de douche depuis plusieurs jours, nous profitons de la douche de la plage pour nous faire une toilette au savon ! Quel bonheur. Inutile de préciser que nous faisons un peu tâche dans le décor léché de la ville, avec nos 8 sacoches, nos fringues qui sèchent et clou du spectacle, notre réchaud très sonore pour la préparation du déjeuner. Mais je crois qu’on aime bien se côté décalé et un peu bohême ! Nous avons évolué sur « l’image » et ce que pourraient penser les autres. Nous ne faisons pas de mal, on est super heureux comme ça ! Quand on voit le prix d’une assiette de pâtes dans les restaurants de plage, on proposerait presque un concept alternatif : « Aux véloptimistes » pique-nique sur la plage au réchaud pour 10 fois moins cher !

Même vue, assise moins confort certes, ok vaisselle en inox, mais quelle convivialité !Il fait chaud, très chaud. La ventilation de notre vélo nous apporte un vrai confort et nous voici bientôt à Monaco !

Exit, les images glamour de Gala ! Monaco c’est la Défense, version logement au bord de la mer ! On apprécie moyennement les traversées souterraines, l’immense fête foraine sur le port. En revanche, nous découvrons des modèles de voitures absolument splendides. Un peu voyant, cependant !Toujours par la côte, nous atteignons Nice cette fois, après avoir rencontré un couple de Niçois très sympathique, intrigué par nos vélos. Une fois de plus, mes préjugés sont bien secoués. Nice que j’imaginais comme une ville vieillotte avec des vieux s’avère être une ville splendide et très agréable car aérée. La promenade des Anglais à vélo est un bonheur. Les Niçois sont super sportifs et nous partageons la piste avec des rollers, des vélos, des joggers ! Coucher de soleil sur la mer, c’est superbe !

 

Agay
Agay
Pause franco-danoise
Pause franco-danoise

Le seul hic, c’est que la nuit est presque là et que nous n’avons pas d’endroit où dormir et avons peu de perspectives tant la côte est construite à cet endroit. Mais là encore, notre bonne étoile veille sur nous.

Alors que je me rue pour une pose technique dans une station-service, j’interroge le propriétaire sur la présence d’éventuels campings dans les alentours. Alors qu’il me donne ces indications, le client présent dans la boutique à ce moment-là, me propose de venir camper sur son terrain. Il habite dans les hauts de Cagnes-sur-Mer, à la Gaude. J’en parle à Hadrien, c’est ok !

Nous nous mettons donc en route vers le village. Adam, c’est le prénom de notre bienfaiteur, nous retrouve sur la route et nous indique au fur et à mesure le chemin. Il est super patient car nous sommes bien lents. Il fait nuit noire, nous avançons à la frontale, mais le trajet se passe sans encombre. Après 7km de montée, nous arrivons à destination. Adam nous offre mieux que son terrain : une chambre avec un lit ! et nous invite à diner !! Nous sommes ravis. Douche et habits du dimanche, nous voici dans la maison du bonheur. Nous faisons la connaissance de Dört (navrée si je me trompe sur l’orthographe !) l’épouse d’Adam, de Claire et Michelle les deux amies australiennes d’Augusta la fille de la famille, avec un français parfait. Nous nous sentons tout de suite très à l’aise dans cette famille danoise qui a élu domicile en France pour partie quand elle n’est pas au Danemark. Adam et Dört produisent des documentaires animaliers et tout dans la maison rappelle à quel point leur métier les passionne. Perroquet, criquets, grillons…

Le lendemain nous découvrirons les caméléons et surtout les plateaux de tournages des documentaires. Ici, on reconstitue les montagnes de la région et on y introduit des animaux pour les filmer. Un documentaire animalier peut être filmé pendant 3 ans. C’est sûr, je ne regarderai plus ces films du même œil désormais ! Echanges très intéressants autour de nos expériences respectives, et superbe soirée !

 

Rencontre vélo couché
Rencontre vélo couché

Petit déjeuner au soleil et aujourd’hui nous faisons la connaissance d’Augusta, qui travaillait la veille. Encore un moment très convivial avant de se quitter comme si on se connaissait depuis toujours. Promis on se reverra, à Paris ou ailleurs, quand on sera nous aussi dans notre nid !

Merci pour ce moment qui participe au fait que ce voyage est une expérience fantastique car tellement humaine et chaleureuse.Pas facile de quitter ce nid douillet, mais les perspectives pour la suite nous donne envie d’avancer. Incroyable mais vrai, en une journée nous rencontrons 3 cyclistes couchés.

Super échange avec Jean-Luc, notamment, féru de vélo couché (il en a 2) et qui voyage avec sa femme pendant leurs congés. Bon évidemment, nous sommes lourds, très lourds par rapport à lui. Il atteint 60 km/h à pleine vitesse sur du plat… Nous rejoignons Antibes, puis Cannes, puis Théoule et enfin Miramar où nous trouvons un petit coin de forêt pour poser notre maison de toile. En 4 jours, nous avons fait plus de rencontres que ce que nous aurions osé espérer ! Et c’est un retour au pays qui nous ravit. (Et je n’ai pas encore mangé de pain au chocolat, ni de nestlé dessert, ni de merveilleux ! Que ce que ce sera après tout ça ? 

 

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